Présidentielle ivoirienne 2025: Les batailles des candidats ne figurant pas sur la liste électorale toujours féroces

Afriquinfos Editeur
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Des piétons passent devant une affiche de l'homme d'affaires ivoirien Tidjane Thiam à Abidjan le 16 avril 2025 alors que le principal parti d'opposition, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), s'apprête à le désigner comme candidat à l'élection présidentielle d'octobre 2025.

La course à la présidentielle s’accélère en Côte d’Ivoire à six mois du scrutin: Tidjane Thiam, ancien ministre et banquier international, devait être élu candidat du principal parti d’opposition, lors d’une convention mercredi à laquelle il était le seul à se présenter.

En parallèle, des tensions montent dans l’Opposition, qui multiplie les meetings. Trois figures politiques ont affirmé leur intention d’être candidates à la présidentielle, mais sont inéligibles en raison de condamnations judiciaires.

L’ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, lors d’une conférence de presse, le 17 septembre 2020 à Paris.

Il s’agit de l’ancien Président Laurent Gbagbo (2000-2011), investi par le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), de son ancien bras droit Charles Blé Goudé, et de l’ancien Premier ministre et ex-chef rebelle Guillaume Soro, en exil. Mardi 15 avril 2025, M. Soro a publié une photo sur les réseaux sociaux le montrant à Accra, au Ghana. Leur nom n’apparaît pas sur la liste électorale provisoire, dont la version définitive sera publiée en juin 2025.

En outre, le PDCI de Thiam et le PPA-CI de Gbagbo ont annoncé suspendre leur participation à la Commission électorale indépendante (CEI), en dénonçant le manque d’indépendance de cet organe chargé d’organiser les élections. Le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a répondu qu’il « n’entend pas se laisser distraire par tout ce vacarme orchestré par une Opposition qui, en réalité, a peur des élections », a déclaré le ministre d’Etat et porte-parole du parti, Kobenan Kouassi Adjoumani.

« Le scrutin du 25 octobre est mal parti », estime Geoffroy Kouao: « On assiste à une escalade verbale entre les acteurs politiques ». Parmi les personnalités éligibles, se sont déclarés candidats l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan et l’ancienne Première Dame Simone Ehivet Gbagbo. De son côté, le Président Alassane Ouattara, 83 ans, n’a pas indiqué s’il comptait ou non briguer un quatrième mandat, mais s’est dit en janvier 2025 « désireux de continuer à servir son pays ».

Le parti au pouvoir a déclaré être « dans l’attente de la publication de la liste (électorale) définitive », en juin 2025, « pour engager la bataille du parrainage de son candidat ».

© Afriquinfos & Agence France-Presse