Le président égyptien Morsi invité à visiter Israël

Afriquinfos Editeur
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« Nous espérons que celui qui parle de paix et de stabilité sait qu'il ne peut y avoir de paix purement hypothétique », A déclaré M. Lieberman, s'exprimant lors d'une conférence juridique à Tel Aviv.

« Nous espérons que M. Morsi rencontrera les responsables israéliens, qu'il sera interviewé par les médias israéliens et qu' il visitera Jérusalem à l'invitation du président (Shimon) Pérès ».

Ces propos surviennent dans le sillage d'une interview auprès des médias britanniques ce lundi, au cours de laquelle M. Morsi a déclaré son intention de poursuivre une politique étrangère « équilibrée » et réaffirmé son engagement au respect du traité de paix de 1979 avec Israël, ainsi que de tous les traités internationaux signés par le Caire.

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« L'Égypte est désormais un État civil (..) les relations internationales entre tous les États sont ouvertes et la base de toutes ces relations est l'équilibre », a déclaré M. Morsi dans sa première interview auprès d'un organe de presse international depuis son entrée en fonctions.

« Nous ne sommes opposés à personne, mais nous souhaitons réaliser nos intérêts », a-t-il affirmé.

Saluant l'engagement de M. Morsi à respecter les termes du traité de 1979, M. Lieberman a cependant mis en garde que la paix n'était pas seulement une « connexion télépathique », mais qu'elle devait avoir des « manifestations concrètes ».

« J'ai été appris d'entendre les propos de M. Morsi sur l' engagement de l'Égypte au traité de Camp David et à la lutte contre le terrorisme », a déclaré M. Lieberman. « Mais toute personne parlant de paix et de sécurité doit comprendre que ça ne peut pas être simplement quelque chose de théorique et d'abstrait ».

Les hauts dirigeants israéliens ont exprimé leurs appréhensions dans le sillage de la chute de l'ex-dirigeant égyptien Hosni Moubarak en début 2011, et de la récente victoire de M. Morsi lors des premières élections démocratiques du pays, évoquant leurs craintes que le candidat des Frères musulmans n' abandonne le traité de paix et ne ferme les yeux sur la présence croissante de groupes combattants dans la péninsule du Sinaï.

Dans le but d'apaiser ces craintes, M. Morsi a répondu en juillet à une lettre de M. Pérès le félicitant pour sa victoire à la présidentielle, disant qu'il se réjouissait d'avance de soutenir les efforts pour relancer le processus de paix au Moyen- Orient.

Un porte-parole du dirigeant égyptien a toutefois démenti par la suite qu'il ait envoyé cette lettre.