La France dément toute implication dans l’affaire de présumé colis piégé contre un cadre russe à Bangui

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture

Bangui (© 2022 Afriquinfos)- Les relations entre Bangui et Paris n’ont jamais été aussi mauvaises. Après le retrait des troupes françaises de la Centrafrique, une affaire de colis piégé visant le Centre culturel russe à Bangui en a rajouté aux tensions. Alors que Wagner a aussitôt pointé du doigt la France comme commanditaire de cette attaque, Paris dément, pendant que les premières investigations mènent plutôt du côté du Togo.

Alors même que l’enquête diligentée par les autorités centrafricaines n’avait pas encore livré ses conclusions, Evguéni Prigoline, le patron de Wagner accusait la France suite à l’attaque au colis piégé qui a ciblé le Centre culturel russe de Bangui et blessé son Directeur : « Je me suis déjà adressé au ministère russe des Affaires étrangères pour qu’il lance une procédure afin de déclarer la France comme État soutien du terrorisme », a affirmé l’oligarque proche de Moscou. Le ministère russe des Affaires étrangères avait de son côté évoqué un « acte criminel » visant à « nuire au développement des relations amicales » entre Moscou et Bangui, sans toutefois désigner de commanditaire présumé.

Des allégations du chef du groupe paramilitaire ont été démenties par les autorités françaises. Selon les premières informations rendues publiques par le Procureur de la ville de Bangui, cette explosion d’origine criminelle est susceptible d’être qualifiée d’acte terroriste », a indiqué Benoît Narcisse Foukpio. Il précise que le colis « contenant un engin explosif a été expédié au responsable de la maison russe de Bangui (…) en provenance de la ville de Lomé », la capitale du Togo et ajoute que l’expéditeur a été identifié.

Dimanche dernier, la Centrafrique a « condamné fermement » les faits en réaffirmant que « cette attaque ne saurait entamer les excellentes relations entre la République Centrafricaine et la fédération de Russie ».  Si la France a été promptement citée dans cette affaire, c’est du fait de la détérioration des relations entre Bangui et Paris en lien avec la présence du groupe paramilitaire en RCA. Les derniers troupes françaises ont quitté le pays, jeudi dernier.

- Advertisement -

S. B.