Dur, dur de se garer dans la capitale. Pour se rendre, par exemple, au marché central, les commerçants sont obligés de laisser leurs véhicules loin, sur des parkings improvisés, et d’effectuer le reste du trajet à pied. Pour la journée, il leur en coûtera 1000 Fbu (moins d’un dollar). Une fois les emplettes faites, ils font le chemin inverse dans les mêmes conditions.
Les jours de pluie, ils ne savent plus où donner de la tête. « Il faut débourser 3000 Fbu en taxi pour rejoindre sa voiture. Il arrive qu’on n’en trouve pas, les taxis n’ayant pas de parking à proximité du marché », se désole un commerçant.
On peut facilement passer une demi-heure à chercher un parking dans le centre-ville. Du côté de la mairie de Bujumbura, on reconnaît la complexité du problème. Lyse Kezimana, chargée du transport urbain, admet que la municipalité a du mal à aménager des parkings : Certaines de nos initiatives, comme la proposition de stationnement alterné, se heurtent à la résistance de nos administrés. Nous avons même signé des conventions avec les associations de transporteurs privés pour une meilleure organisation des parkings, sans plus de succès. » La mairie semble donc dépassée par les événements.
Sur les parkings improvisés, des jeunes garçons patrouillent. Sans eux, les véhicules auraient été délestés de leurs rétroviseurs, clignotants et pneus. Bien souvent, ces équipements sont revendus le lendemain aux malheureux propriétaires délestés. On laisse généralement 500 Fbu aux gardiens improvisés, qui sont souvent des enfants de la rue. « Certains partent sans même nous laisser une pièce », se lamente Selemani, l'un des patrouilleurs.
Pour faire face à ces installations sauvages, des parkings réservés ont été instaurés, notamment devant les magasins, les banques et les bistrots. Ils sont réservés aux employés et aux clients réguliers.
Afriquinfos