Ousmane Sonko, présidentielle de février 2024 comme priorité majeure

Afriquinfos Editeur
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Dakar (© 2023 Afriquinfos)- Ousmane Sonko, le leader de Pastef-Les patriotes (opposition), a vu ses mouvements se restreindre ce mercredi 15 mars 2023. Le maire de Ziguinchor (sud) a été empêché de prendre part à d’éventuelles manifestations ou rassemblements de ses partisans à proximité de son domicile, pourtant autorisées par le préfet de Dakar.

La maison d’Ousmane Sonko, est sous surveillance depuis ce mercredi 15 mars 2023. En effet, les forces de l’ordre ont déployé un dispositif important autour du domicile et ont bloqué toutes les routes qui y mènent. Cela fait suite au giga meeting de Yewwi Askan Wi qui s’est tenu aux Parcelles Assainies, ce mardi 14 mars, mais aussi à l’appel aux marches pacifiques dans les 46 départements du Sénégal ce Mercredi. Ces manifestations visent, selon les leaders de Yewwi Askan Wi, à dénoncer l’instrumentation de la Justice et les arrestations arbitraires.

Mardi soir, M. Sonko appelaient les Sénégalais, à aller s’inscrire massivement sur les listes électorales pour pouvoir participer à l’élection du président de la République, le 25 février 2024.

’Allez-vous inscrire sur les listes électorales’’, a lancé M. Sonko devant des milliers de personnes réunies aux Parcelles Assainies, dans la banlieue de Dakar, à l’appel des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW).

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La révision exceptionnelle des listes électorales, d’une durée d’un mois (6 avril-6 mai), n’a d’autre finalité que d’‘’empêcher les jeunes de s’inscrire’’, soutenait le leader de Pastef-Les patriotes ce mardi. A l’en croire, cette durée est trop courte pour l’exercice prévu.

’N’attendez pas les derniers moments pour aller vous inscrire. Présentez-vous massivement’’ devant les commissions administratives chargées de cette opération, a recommandé Ousmane Sonko aux Sénégalais.

’Je suis candidat. Mon frère Khalifa Sall, que Macky Sall a empêché d’être candidat en 2019, sera candidat lui aussi, parce que nous ne permettrons plus à Macky Sall de choisir les candidats à l’élection présidentielle’’, a-t-il martelé.

Avant M. Sonko, plusieurs leaders de YAW ont pris la parole devant les milliers de personnes réunies pour ce rassemblement.

On peut citer Barthélémy Dias, le maire de Dakar, et Khalifa Sall, l’un de ses prédécesseurs à ce poste, Maïmouna Dièye, membre de la section des femmes de Pastef-Les patriotes, l’ancienne Première ministre Aminata Touré et l’ancien ministre Habib Sy.

Mme Touré a dénoncé la ‘’confiscation’’ de son mandat parlementaire par les députés de Benno Bokk Yaakaar, dont elle faisait partie.

’Yewwi Askan Wi s’est opposé à la confiscation de mon mandat’’, a-t-elle lancé, ajoutant que ‘’les arrestations de centaines de jeunes’’, au cours des récentes manifestations de l’opposition, ‘’s’expliquent par la volonté de Macky Sall de briguer un troisième mandat’’.

’Le troisième mandat est impossible. Ce que dit la Constitution est clair. Nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs ! Nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs !’’ a soutenu Aminata Touré.

Elle a lancé un appel à une élection présidentielle ‘’libre et inclusive’’, le 25 février 2024, sans la participation de l’actuel chef de l’Etat.

Comme le maire de Guédiawaye (ouest), Ahmed Aïdara, et d’autres orateurs, Aminata Touré a réclamé la libération des jeunes arrêtés au cours des derniers mois, lors de manifestations de l’opposition.

Placé sous contrôle judiciaire depuis deux ans pour le viol présumé de la jeune dame Adji Sarr, Ousmane Sonko soutient qu’‘’en 2024, il y aura le changement’’. ‘’En 2024, ce sera la fin de la mauvaise gestion du pays. C’est de ce changement qu’on veut vous priver. Allez-vous accepter cela ?’’ A-t-il ajouté, réitérant son appel à tenir des rassemblements dans le pays, du mardi 14 au jeudi 16 mars, ‘’avec ou sans l’autorisation’’ des autorités administratives.

V.A.