Libye: Ould Ghazouani ’empêché’ de se rendre dans l’Est, mais reste confiant pour la facilitation de l’UA

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture
Le Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani et le Premier Ministre libyen Abdelhamid Debiba (DR)

Tripoli (© 2024 Afriquinfos)- Le Président mauritanien, Président en exercice de l’Union Africaine (UA), Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a conduit une délégation de haut niveau en Libye. Les 10, 11 et 12 octobre, les émissaires de l’UA ont rencontré à Tripoli plusieurs personnalités avec pour objectif de poser les bases d’une charte de réconciliation entre les parties en conflit en Libye. Bien que la délégation ne s’est pas encore rendue à Benghazi, elle reste optimiste.

Composée du président en exercice de l’UA Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, du président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat et de Jean-Claude Gakosso, ministre congolais des Affaires étrangères, émissaire du Chef de l’État Denis Sassou-Nguesso qui préside le Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, la délégation de l’Union africaine, a tenu une réunion à Tripoli avec l’exécutif reconnu par l’ONU, celui d’Abdelhamid Dbeibah.

Au cours de cette réunion présidée par le Premier Ministre libyen Abdelhamid Dbeibah, il s’agissait de susciter «l’adhésion massive à la charte de la réconciliation qui a été élaborée par les Libyens eux-mêmes et qui devrait en principe être signée au cours d’une cérémonie solennelle à Addis-Abeba, au siège de l’Union africaine», a expliqué Jean-Claude Gakosso.

Le Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani a pour sa part, déclaré que sa visite en Libye se veut une étape décisive et un pas en avant pour mettre fin aux différends «entre les frères libyens», a-t-il dit. Un optimisme affiché pour une résolution de la crise libyenne car a-t-il ajouté, la Libye «occupe une position stratégique de premier plan en Afrique et dans le monde arabe et islamique».

L’idéal pour la délégation de l’Union Africaine, aurait de poursuivre sa mission auprès de l’autre partie dans la crise libyenne, mais ce n’est que partie remise. Ainsi, la prochaine étape sera à Benghazi, où est basé le pouvoir de l’Est libyen du maréchal Khalifa Haftar.

«Nous avons accompli la première étape et la seconde étape, ce sera d’aller à Benghazi et ce sera dans quelques semaines. On va voir avec les agendas des uns des autres, du maréchal Haftar et d’Aguila Saleh, le président du Parlement [à Tobrouk, dans l’Est libyen», a expliqué Jean-Claude Gakosso, le représentant du Président congolais. L’objectif ultime de ces démarches est de baliser le chemin pour les élections à venir, soutient l’Union africaine.

S. B.