L’insuffisance de financement freine les efforts visant à transformer le secteur agricole africain, (l’UA)

Afriquinfos Editeur
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Addis-Abeba (© 2020 Afriquinfos)- S’exprimant en marge de la 33e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA qui se tient dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba,  Josefa Sacko, commissaire de l’UA à l’économie rurale et à l’agriculture a indiqué que le manque de financement entrave sept engagements clés, notamment celui de mettre un terme à la faim d’ici 2025, conformément aux déclarations de Maputo et de Malabo.

« Le manque de financement entrave les efforts visant à respecter les engagements clés du secteur agricole énoncés dans la déclaration de Maputo de 2003 et la déclaration de Malabo de 2014 ».

« Les deux déclarations visent à mettre un terme à la faim sur le continent africain d’ici 2025, mais à cinq ans seulement de la date butoir, nous constatons que les taux de malnutrition et de famine augmentent alors que les progrès pour mettre fin à ces fléaux sont lents », a déclaré Mme Sacko.

Adoptée à Malabo en juin 2014 par les chefs d’Etat africains à Malabo, en Guinée équatoriale, la déclaration-ci porte sur l’amélioration de la croissance agricole, la transformation et l’amélioration des moyens de subsistance. Elle exige la mise en place d’un système de responsabilisation visant à suivre les performances du secteur agricole dans les pays africains, comme prévu à l’origine dans la déclaration de Maputo de 2003.

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D’après Mme Sacko la multiplication par trois de la productivité agricole de l’Afrique, ainsi que l’amélioration de l’accès des populations rurales aux terres arables et l’augmentation du financement des initiatives agricoles, peuvent contribuer à mettre fin à la malnutrition et à la famine sur le continent.

« L’Afrique possède 60 % des terres arables du monde, mais les pays africains importent encore 35 milliards de dollars américains de produits alimentaires chaque année. L’amélioration de la productivité agricole est nécessaire si l’on veut que se réalise la promesse agricole du continent », a-t-elle souligné.

La commissaire a également indiqué que l’UA envisageait de nouvelles initiatives pour accroître le financement du secteur agricole sur le continent, alors que les pays africains sont confrontés au défi supplémentaire du changement climatique ».

« L’UA envisage de créer un fonds d’urgence africain pour aider les pays africains à passer de leur agriculture pluviale vulnérable au changement climatique à une agriculture moderne », a déclaré Mme Sacko.

Xavier-Gilles CARDOZZO