Abuja (© 2016 Afriquinfos) – Certes, la présidence nigériane est conscient du fait que la présence de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria a dévasté et provoqué une crise alimentaire aigüe dans la région, toutefois, elle a contesté lundi les bilans alimentaires de la communauté internationale et les organisations humanitaires.
Les autorités nigérianes qui accusent ces entités, soutiennent que les chiffres ont été gonflés uniquement pour « attirer le soutien des donateurs ». Le porte-parole de la présidence Garba Shebu a écrit dans un communiqué : « Une organisation des Nations Unies a crié sur tous les toits que 100.000 personnes allaient mourir de faim l’année prochaine » « Ce n’est pas vrai », peut-on-lire dans la note.
Les autorités nigérianes ne comprennent pas « le sens de ces théories et annonces hyperboliques qui sont faites ostensiblement pour attirer le soutien des donateurs », a poursuivi M. Garba. Il reconnait également que l’insurrection de Boko Haram et le conflit qui l’oppose à l’armée nigériane a fait « plus de 2 millions de déplacés » « Par conséquent, il y a des morts, il y a la faim, la malnutrition » a-t-il renchéri en niant « la peur d’une famille de masse ».
Mais le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a lancé son appel annuel, affirmant que 5,1 millions de personnes seront confrontées à de graves pénuries alimentaires en 2017.
« Le plan d’action humanitaire de 2017 pour le Nigeria vise plus d’un milliard de dollars pour répondre aux besoins des populations dans les trois états les plus touchés par la crise, Borno, Adamawa et Yobe », a déclaré Peter Lundberg, coordinateur de l’action humanitaire pour les Nations unies au Nigeria.
Le conflit entre Boko Haram et l’armée nigériane a fait au moins 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009.
Innocente Nice