Niamey (© 2025 Afriquinfos)- Démarrées le 15 février dernier, les Assises nationales pour le Refondation du Niger, ont pris fin ce jeudi 20 février. Les travaux ont donné lieu à la formulation de recommandations qui devront conduire à un « nouveau départ » pour le pays du Sahel dirigé par une junte militaire depuis le 26 juillet 2023.
Les assises nationales au Niger ont proposé jeudi au terme de leurs travaux « une durée de cinq ans renouvelables » pour conduire la transition en cours depuis le coup d’État de 2023, et la « possibilité » pour les dirigeants du régime militaire de se présenter aux prochaines élections.
Le Général Abdourahamane Tiani, au pouvoir depuis le 26 juillet 2023 et les membres du CNSP pourront donc se présenter pour le prochain scrutin que connaîtra le pays au terme de la période de transition. Les conclusions des travaux ont en effet proposé de conférer le « titre de président de la république » au général de brigade Tiani et de « l’élever au grade de général d’armée » en raison de son « leadership » dans la conquête de « la souveraineté » du Niger. Une amnistie pour les auteurs du coup d’État du 26 juillet 2023, est également à l’ordre du jour.
Ce jeudi lors de la cérémonie de clôture des assises, l’homme fort de Niamey, a notamment déclaré qu’« Il s’agit d’un procédé inédit, porteur d’un espoir raisonnable pour un nouveau départ que s’offre notre pays…Vous avez joué votre partition, je jouerai la mienne sans faiblesse », a-t-il martelé sous les hourras des participants.
Plusieurs autres résolutions ont émané de ces assises dites de la « Refondation ». Elles ont notamment trait à l’atteinte de la souveraineté économique du Niger. Aussi, que ce soit la réforme du système monétaire pour favoriser la croissance économique dans l’espace AES et de promouvoir la souveraineté alimentaire et nutritionnelle à travers le développement de Chaines de valeur agro-sylvo pastorales ; la gestion rationnelle durable des terres et des eaux, le développement de pôles agro industriels de viande, du lait, du cuir et peau et l’accélération de la réalisation du barrage de Kandadji ; l’élaboration d’une cartographie complète des ressources minières du Niger, la création d’une centrale nucléaire civile dans l’espace AES, la réhabilitation de certaines sociétés publiques et la priorisation de la réalisation des infrastructures d’intégration des pays AES, rien n’a été laissé au hasard par les sous-commissions, qui ont pendant cinq jours œuvré à donner une nouvelle direction au Niger.
A l’instar du Mali et du Burkina Faso, les deux autres pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES), le Niger a lui aussi tenu ses assises nationales et prolonge sa transition de 60 mois.
Boniface T.