Nana Akufo-Addo fier de ses 8 ans passés au pouvoir en dépit des critiques enflammées contre son bilan économique

Afriquinfos Editeur
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Nana Akufo Addo, président sortant du Ghana devant le Parlement le 3 janvier 2025 (DR) @PulseGhana

Accra (© 2025 Afriquinfos)- Ses deux mandats à la tête du Ghana auront été marqués par l’une des plus graves crises économiques qu’ait connu le pays, qui est en défaut de payement depuis 2022. Mais avant de passer le témoin à son successeur, John Mahama, Nana Akufo-Addo a tenu à défendre son bilan économique notamment les avancées économiques sous sa gouvernance.

Il assure qu’il ne laisse pas aux Ghanéens un pays « ruiné ». Nana Akufo-Addo était le 3 janvier dernier, face au Parlement pour son dernier discours sur l’état de la Nation, avant de quitter officiellement ses fonctions le 6 janvier. Son successeur John Mahama a prêté serment ce mardi 7 janvier et aura d’ailleurs pour priorité la recherche de solution à la crise économique que traverse le pays.  Cette crise, la plus grave qu’ait connu le pays depuis des décennies, a contraint le président Nana Akufo-Addo à revenir sur ses positions passées en se tournant l’année vers le FMI, afin de repousser le spectre d’un défaut de paiement évoqué par certains économistes. Il a ainsi passé un accord avec l’institution financière sur 3 milliards de dollars. Le pays est par ailleurs en train de restructurer sa dette et selon les dernières données du bureau des statistiques ghanéen, l’inflation s’y est encore élevée au mois de novembre à plus de 23 % sur un an.

Mais il n’y a pas de quoi s’alarmer rassure Nana Akufo-Addo nonobstant les critiques de l’opposition. « Le bruit ne fera pas taire les statistiques ! », a-t-il lancé à leur endroit se disant confiant dans les avancées économiques réalisées sous sa gouvernance. « Le pays n’est pas ruiné », a déclaré le président sortant soulignant que malgré la crise économique mondiale et la pandémie de Covid-19 qui ont exacerbé les vulnérabilités structurelles du Ghana, le pays s’en tirait plutôt à bon compte. Alors qu’il quiite le pouvoir, le pays affiche une croissance à plus de 6 % – notamment grâce au secteur extractif – et que sa bourse des valeurs a connu une hausse de 56 % grâce à un prêt de 3 milliards de dollars du Fonds Monétaire International (FMI).

« Je suis très heureux de pouvoir dire que je quitte la présidence avec les lumières allumées », a-t-il ajouté pour souligner la réussite de son gouvernement dans la gestion des infrastructures énergétiques. Les pannes d’électricité prolongées que connaissaient le Ghana sont désormais révolues. Nana Akufo Addo Le président a également mis en avant ses politiques sociales, notamment l’instauration de la gratuité de l’enseignement secondaire public. « Nous avons rendu l’éducation plus accessible pour nos enfants, c’est un progrès dont nous pouvons être fiers », a-t-il affirmé, tout en rappelant les progrès réalisés dans d’autres domaines, comme la santé et les infrastructures routières.

Sur la lutte contre l’orpaillage illégal, il répond : « Nous avons fait des progrès, même si certains d’entre vous ne veulent pas le reconnaître ». Le message de Nana Akufo-Addo est donc clair. Tout n’a pas été rose sous son magistère mais il ne laisse pas non à ses compatriotes, un pays en ruine.

Boniface T.