Mondial 2014: Merci, Algérie et Nigeria, même si l’exploit était à portée de main

Afriquinfos Editeur
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L'Afrique a dit adieu à la XXème Coupe du monde au moyen de deux prestations acceptables des Algériens et des Nigérians. Les premiers ont été les plus héroïques, face à une Allemagne, décidément chancelante devant les équipes africaines. Les Super Eagles avaient les moyens et surtout les armes de dominer la France, après avoir tenu tête à la génération Pogba, qui continue de capitaliser ses expériences dans les hautes compétitions.

La majeure leçon à retenir de la participation africaine au Mondial 2014, c'est le manque d'efficacité des joueurs noirs devant les buts adverses. A l'avenir, il faudra inculquer cette donne aux compétiteurs d'Afrique. Rien ne sert de se procurer de belles occasions, d'étaler une attrayante disposition tactique sans concrétiser les opportunités de but. L'Afrique retourne certes "à la maison" les armes en main, mais elle doit hic et nunc, commencer à mettre en application les nombreux conseils qui lui ont été donnés durant ce 20ème Mondial. Russie 2018 doit être préparé dès 2014!

Si virulents en critiques ouvertes ces derniers jours après les Berezina de leurs grands ambassadeurs au Brésil, les Africains ne pardonneront pas en 2018, la réédition des impérities de 2014. Issa Hayatou ainsi que tous les premiers responsables des Fédérations africaines de football sont avertis sur le sujet. Les quasi vindictes populaires réservées à certains joueurs défaits au Brésil, dès leur retour au bercail, illustrent cette propension des habitants d'Afrique à ne plus tolérer de l'à-peu-près. Des approximations coupables qui ne grandissent pas non seulement ceux qui s'en rendent coupables, mais aussi qui flétrissent l'honneur de plus d'un milliard d'âmes sur le Continent noir.

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Changer en 2018, surtout radicalement

Autre résolution de taille que doivent prendre les représentants africains au Mondial 2018, ils se doivent de régler avec leurs dirigeants leurs sempiternelles querelles de primes de match avant la compétition. Un état d'esprit qui commande surtout qu'ils se revêtent d'un petit pan de chauvinisme en jouant en sélection. En 2018, il ne faudra pas certes imiter les Iraniens et les Grecs (qui ont joué le Mondial 2014 sans soutien financier de leur Etat), mais mettre en place nécessairement un mécanisme qui évite ces signes de manquements administratifs criards. 

Le comportement des équipes d'Amérique latine (dont le niveau de développement est proche de l'Afrique) est le principal modèle à recommander aux nations d'Afrique pour les 4 ans à venir. Les Africains gagneraient à copier leur hargne de vaincre si atypique… en toutes circonstances. Un match de foot ne prend fin qu'après le coup de sifflet final chez les Latino-Américains. Une donne qu'ils ont royalement introduite dans leurs faits et gestes et qui leur a valu leur qualification en masse pour le second tour du Mondial 2014.

48 mois attendent les acteurs du foot africain pour entamer leur nécessaire mue.Une donne sans laquelle l'Afrique demeurera le seul continent phare de la planète foot à n'avoir jamais placé un représentant en demi-finale d'un Mondial, malgré sa longue liste de joueurs virtuoses qui essaiment aux quatre coins de la Terre.

Par E.G.

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