Les ministres arabes des Affaires étrangères appellent à l’action internationale contre le gouvernement syrien

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La résolution finale d'une réunion de la Ligue arabe (LA) au Caire a exhorté l'ONU et la communauté internationale à assumer leurs responsabilités conformément à la charte de l'ONU et au droit international, tout en "prenant des mesures de dissuasion et nécessaires contre le régime syrien".

Les ministres arabes des Affaires étrangères ont tenu le gouvernement syrien responsable de toutes les attaques présumées à l'arme chimique à Damas, capitale de Syrie, et ont appelé à traduire en justice leurs auteurs.

Damas a catégoriquement rejeté cette affirmation et a accusé les "terroristes" d'avoir utilisé des armes chimiques sur les civils innocents dans le but d'obtenir le soutien des pays occidentaux et dissimuler leurs défaites.

Dans la résolution de la Ligue arabe, les ministres des Affaires étrangères ont fermement condamné et dénoncé le "crime odieux" commis par les auteurs des attaques employant des armes chimiques interdites à l'échelle internationale contre les civils, au mépris des normes internationales.

Les ministres arabes des Affaires étrangères ont indiqué que les responsables de l'attaque au gaz toxique en Syrie doivent être jugés devant un tribunal international "comme les autres criminels de guerre".

Ils ont également appelé à "toutes les formes de soutien dont le peuple syrien a besoin".

L'Arabie saoudite a appelé la communauté internationale à prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir de nouveaux actes de violence du gouvernement syrien.

Certains pays arabes ont exprimé leurs réserves ou leur opposition à l'éventuelle intervention militaire en Syrie.

L'Algérie s'oppose à toute intervention militaire et appelle à des négociations politiques, a indiqué le ministre algérien des Affaires étrangères Murad Madlisi.

"Les coûts de l'intervention militaire et des implications pour toute la région vont être très élevés", a déclaré M. Madlisi lors d'une réunion.

Le Liban a exprimé ses réserves sur tous les articles de la résolution, tandis que l'Irak et l'Algérie se sont abstenus de voter sur l'article quatre, qui appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités et à mettre fin "aux crimes du régime syrien".

Néanmoins, ces deux pays condamnent à la fois le recours aux armes chimiques contre des civils innocents, et appellent à tenir leurs auteurs responsables en s'appuyant sur le rapport des inspecteurs de l'ONU.

Suite à la réunion, le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari a indiqué à l'agence Xinhua que "l'Irak n'était pas neutre durant la réunion de la Ligue arabe, mais est également resté attaché à une solution pacifique".

La réunion de l'Organisation panarabe a eu lieu après que le président américain Barack Obama a déclaré qu'il cherchait une approbation pour lancer une attaque punitive contre la Syrie en réaction aux attaques à l'arme chimique du mois d'août dans la banlieue de la capitale syrienne.

En réponse aux menaces de l'intervention militaire de l'Occident et des Etats-Unis en particulier, le président syrien Bashar al-Assad a indiqué dimanche que son pays était capable de confronter toute agression extérieure.

L'administration Obama a publié un rapport de son service de renseignement concluant que le gouvernement Assad a utilisé des armes chimiques dans l'attaque du 21 août, une accusation immédiatement niée par Damas qui a à son tour accusé Washington de chercher un prétexte pour justifier une action militaire.