Mauritanie : Le parti au pouvoir rejette tout dialogue avec l’opposition qui exige le départ du régime

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

Le président de l'UPR, Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine a affirmé "qu'il n'y a pas lieu de parler de dialogue avec une opposition qui scande haut et fort le slogan du départ du régime".

Il a expliqué, lundi, au cours d'une émission sur "Radio Nouakcchott" (privée) que son parti n'a pas encore pris de décision par rapport à l'initiative du président de l'Assemblée nationale Messaoud Ould Boulkheir visant la décrispation de la situation politique du pays.

Oud Boulkheir avait lancé, depuis plus d'un mois une initiative avec pour objectif "le rapprochement des positions des acteurs politiques dans le pays".

- Advertisement -

Au titre de cette initiative, le président de l'Assemblée nationale a rencontré des dirigeants de l'opposition et de la majorité au pouvoir qui ont, de part et d'autre émis des réserves sur l'attitude du camp adverse.

Au cours des son intervention, le président de l'UPR a vivement critiqué la Coordination de l'opposition (COD), soulignant qu'il "est inconvenable que l'armée, en situation de confrontation avec l'ennemi (terrorisme), continue à subir l'interférence des communiqués en cascade de l'opposition".

Le chef du parti au pouvoir a également qualifié le discours de la Coordination de l'opposition de "vil et incisif", soulignant qu'il "ne permet ni d'avancer, ni de reculer et partant ne participe pas à l'oeuvre de développement national".

La coordination de l'opposition considère que les attaques de l'armée mauritanienne contre des camps d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique, dans le nord du Mali, menée depuis deux ans, constitue "une guerre menée par procuration au bénéfice de la France".

Au lieu de ces attaques "préventives", selon le pouvoir, les dirigeants de l'opposition estiment que l'armée devrait s'en tenir à la défense du territoire mauritanien et éviter "le bourbier malien".

Par ailleurs, le président du parti au pouvoir a critiqué la presse indépendante qu'il a accusée "d'utiliser la politique de deux poids deux mesures à l'égard de l'UPR et de s'alimenter des rumeurs au détriment des vrais problèmes du pays".

Les manifestations des partis et courants d'opposition sont largement couvertes par la presse indépendante, notamment les radios et les télévisions libres.