Mauritanie : L’officier qui a tiré "par erreur" sur le président confirme la version officielle des faits

Afriquinfos Editeur
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L'officier, d'une trentaine d'année, décontracté, en compagnie d'un colonel de l'état-major de l'armée, a confirmé la thèse officielle du "tir par erreur".

"Il était 20 heures passée de quelques minutes, quand nous fumes, mes hommes et moi, surpris par des voitures en provenance d'une direction suspecte sur une piste non bitumée. J'ai alors placé mes hommes en alerte avant de sommer ces véhicules de s'arrêter. Ils avaient à un certain moment ralenti avant de partir en trombe, c'est alors que la suspicion a été plus grande."

"J'ai alors décidé de les prendre en poursuite à bord de ma voiture personnelle. Arrivé à peine à leur hauteur j'ai tiré quelques balles en l'air pour les obliger à s'arrêter, mais c'était vain. J'ai décidé de tirer sur la voiture en visant d'abord les roues, mais rien n'y fit", a-t-il poursuivi.

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"Je ne savais pas que j'avais affaire à un cortège présidentiel. C'est quand les chefs des états-majors étaient venus pour reconstituer les faits que j'ai pris conscience de la gravité de mon acte, car le président était blessé, hélas!", a-t-il déclaré.

"Je n'ai pas fait l'objet de sanction, car le commandement a fait preuve de compréhension à mon égard. J'ai été seulement entendu dans le cadre du rapport de l'incident", a conclu l'officier.

Prenant la parole pour sa part, le colonel Teyeb, directeur de la communication et des relations publique de l'état-major a mentionné que le lieutenant Ould Aheimed a commis plusieurs infractions notamment "en apparaissant dans une tenue civile et en faisant usage, par erreur, soit-il de son arme et de son véhicule personnel".

"Nous avons ainsi voulu faire la lumière de ce tir par erreur ayant touché le président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz", a-t-il conclu.

Auparavant plusieurs partis de l'opposition politique avaient exigé "une enquête indépendante pour élucider les faits relatif à cet incident".

Avant de quitter Nouakchott, le 14 octobre dernier, le président mauritanien avait  dans une déclaration à la presse publique affirmé "sa compréhension de la réaction du soldat qui a tiré la balle" qui l'a blessé.

Le président Mohamed Ould Abdel Aziz , dont l'état de santé s'est nettement amélioré, devra rentrer au pays dans les jours qui suivent, selon une source officielle.