Mauritanie : Des jeunes filles gavées pour trouver un mari

Afriquinfos Editeur
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En Mauritanie, la grosseur est un canon de beauté féminin si bien que de nouveaux types de  fermes pour grossir, à l’image de camps de vacances, voient le jour pour nourrir de façon brutale et forcée les jeunes filles. Le but de ce séjour est de leur faire prendre 16 000 calories par jour et de les préparer au mariage. La gérante d’une de ces fermes, Mint Elhacen, avoue : « Le but est de les nourrir jusqu´à ce que leur corps gonfle comme des ballons. ».

Cette pratique était devenue de plus en plus courante, et les filles prises en charge, de plus en plus jeunes (dès 7 ans !). En fait, cette culture du corps remonte aux traditions des Moors, des nomades arabes et berbères Musulmans, pour lesquelles une femme grosse était un symbole  extérieur de richesse, de pouvoir se nourrir aisément.

Elhacen  est payée  119 € pour chaque fillette en pension. Elle leur prépare des plats lourds : dattes et cacahuètes dans sa préparation de couscous, huile ou lait de chat à boire. Une autre employée témoignait à la BBC : « Quand elles laissent des restes le matin, elles doivent les finir dans l’après-midi. Et on réitère ceci trois fois par jour. » Les fillettes pèseraient au final entre 60 et 100 kg. Les fillettes sont punies si elles refusent d’ingurgiter ce qu’on leur donne, et isolées un ou deux jours, puis cela recommence.

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Le gouvernement mauritanien en 2003 menait une politique favorable aux enfants contre les abus de violence et la prévention contre l’obésité. Mais en août 2008, un coup d’état militaire a renversé le gouvernement démocratique en place et prônait un retour aux traditions.

Mais les mentalités changent puisque devenir grosse pour être une femme désirable n’est plus autant à la mode. Désormais plus que 11% des jeunes filles sont forcées à manger dans de telles circonstances.

Vous pouvez voir un extrait de ce documentaire à l'adresse suivante :

http://www.vice.com/en_au/vice-on-hbo-outtakes/the-fat-farms-of-mauritania