Toutefois, cette révision ne doit pas faire oublier les dangers qui guettent l'économie mauricienne, ont prévenu les dirigeants de la CCIM lors d'une conférence de presse à Port-Louis.
Pour arriver à cette estimation effectuée selon les normes internationales, les techniciens de la CCIM ont établi des hypothèses sur la valeur d'un certain nombre de variables dont les facteurs économiques qui peuvent évoluer durant l'année en cours.
Parmi ceux-ci, on note le taux d'inflation, estimé à 5,5%, soit un point de moins de ce qu'il était en 2011 et le taux de chômage qui était de 7,9% en 2011, et que la CCIM estime à 8% cette année. D'autre part, la Chambre estime que l'investissement sera en baisse de 1%, alors qu'en 2011, il était de 0%.
Quant aux importations de biens et de services en terme réel, la CCIM prévoit un accroissement de 5 %. La CCIM prévoit également une baisse du nombre des arrivées touristiques pour 2012 : 950 000 au lieu de 964 642. Par contre, elle estime qu'il y aura une baisse de la valeur de la roupie. Cette posture repose sur l' hypothèse que la baisse du taux directeur « va contribuer à ajuster à la baisse la valeur de la roupie, la rendant plus compétitive ».
Pour justifier la révision à la hausse, le Dr Renganaden Padayachy, macro-économiste de la CCIM, s'appuie sur la combinaison favorables de trois facteurs : a) de meilleures perspectives de l'économie mondiale comme souligné par le Fonds monétaire international (FMI) dans ses prévision rendues publiques le mois dernier, b) la baisse du taux d'intérêt directeur en mars dernier et c) une perception positive des entrepreneurs quant à l' évolution future de leurs affaires comme indiqué dans la dernière enquête du CCIM il y a deux mois.
« Ainsi, nous pouvons penser que nous nous trouvons dans une phase de reprise même si cette dernière peut être considérée comme progressive », explique le macro-économiste.