Intervenant tard, lors de la première séance de la nouvelle législature, Navin Ramgoolam a affirmé que l'initiative de tout autre pays ou groupe dans ce sens constitue une violation de la souveraineté de Maurice sur l'archipel des Chagos.
Le Premier ministre répondait à une question de la députée de l' opposition Ariane Navarre-Marie qui voulait savoir s'il était au courant de la démarche du groupe parlementaire britannique, Chagos Islands All-Party Parliamentary Group, d'inclure l'archipel sur la liste du patrimoine mondial à l'occasion des 40 ans de la Convention sur la protection du patrimoine cultural mondiale et de l'héritage national de l'UNESCO et quelle était la position de Maurice.
Navin Ramgoolam a reconnu avoir été mis au courant de cette démarche du groupe précité auprès du ministre des Affaires étrangères britannique et du fait de lui avoir demandé de solliciter Maurice et les Chagossiens pour voir « la meilleure façon de mener à bien cette proposition avant la célébration du 40e anniversaire de la Convention 16 novembre ».
Le Premier ministre a expliqué à l'Assemblée législative qu'il a eu des consultations avec les conseillers légaux afin de préparer une réponse à une éventuelle proposition britannique. « Notre position est que le gouvernement ne peut pas et ne soutiendra pas la proposition du Chagos Islands All-Party Parliamentary Group. Il est clair que toute proposition pour l'inclusion de l'archipel des Chagos sur la Liste du patrimoine mondial à l'initiative de tout pays ou groupe autre que la République de Maurice serait incompatible avec la souveraineté de Maurice sur l'archipel des Chagos », a affirmé Navin Ramgoolam.
Le Premier ministre a voulu rassurer l'Assemblée en affirmant que, selon ses informations, le ministère des Affaires étrangères britannique a adressé une lettre au président du groupe parlementaire pour lui informer que le gouvernement britannique a déjà soumis à l'Unesco une liste de 38 sites et sur laquelle ne figure pas l'archipel des Chagos.