Les amendements proposés visent à décriminaliser l'avortement dans les cas d'une grossesse de moins de 14 semaines résultant de viols, de relations sexuelles avec mineure, ou "de relation sexuelle avec une personne spécifiée"; dans des cas où la grossesse met en danger la santé physique et psychique de la mère; dans le cas d'une femme handicapée et jugée incapable de prendre soin d'un bébé et où des risques de malformation ou d'handicap physique et mental du bébé existent.
Dans tous les cas, l'avortement devrait être pratiqué dans une institution approuvée par l'État et par "médecin légalement reconnu" et dûment enregistré dans ce domaine selon la Loi du Conseil médical.
D'autre part, l'autorisation écrite de la femme enceinte est primordiale pour aller de l'avant avec l'opération chirurgicale.
Toutefois, dans le cas où la femme enceinte se retrouvant dans le coma et qui ne pourrait, selon les avis médicaux, reprendre conscience avant la fin de sa grossesse, l'accord formel par écrit de l'époux ou des parents ou de tuteur légal pourrait être agréé.
En tant que membre de la Convention sur l'Élimination de toutes les Formes de Discrimination à l'Égard des Femmes (CEDAW), Maurice est soumise à ses obligations et doit mettre en oeuvre les recommandations de la Convention, plus particulièrement celle concernant les amendements à apporter au Code Pénal en vue de légaliser l'avortement dans certains cas.
Toutefois, des groupes religieux, notamment les églises chrétiennes, s'opposent à toute décriminalisation de l'avortement et ont réclamé une rencontre avec les élus pour exposer leurs arguments.