Quelque 70 variétés de pesticides sont importées et commercialisées sous différentes appellations à Maurice.
Maurice compte environ 12.000 petits planteurs et enregistre une production variant entre 115.000 et 118.000 tonnes de légumes frais chaque année.
Le ministère mauritien de l'Agro-industrie procède régulièrement à des tests sur des échantillons de produits agricoles collectés directement des plantations en vue d'en déterminer le taux résiduel de pesticides.
En 2012, sur 524 échantillons analysés par le laboratoire de technologie alimentaire du ministère, 50% contenaient des résidus de pesticides et 6% excédaient les normes établies par les normes imposées par la FAO.
En dépit des inspections et de l'encadrement fourni aux planteurs, certains planteurs continuent de faire un usage excessif de pesticides.
Le ministère mauricien de l'Agro-industrie a mis sur pied un Plan d'action pour revoir la liste des pesticides importés et commercialisés à Maurice.
Les produits ciblés seront surtout ceux connus pour leur association à certains types de maladies tels les cancers ou autres, et leur degré élevé de toxicité sous le classement établi par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Sur le plan environnemental, l'épandage non contrôlé des pesticides affecte également les rivières et les lagons. Leurs résidus sont charriés par les ruissellements après les grosses pluies, détruisant la vie aquatique et l'équilibre de l'écosystème.
De même, l'infiltration de résidus de pesticides dans le sol est susceptible d'affecter l'eau potable fournie par les nappes phréatiques.