Maurice : Le Port perturbé par un mouvement social

Afriquinfos Editeur
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Le mouvement qui a débuté vendredi 21 juin a obligé plusieurs navires à être déroutés vers d'autres ports de la région, a déclaré Gassen Dorsamy, le Managing Director de la CHC.

 A l'origine de ce mouvement syndical, un rapport salarial qui propose une augmentation allant de 13 % à 18 % alors que la direction avait annoncé plus de 30 %. « Nous rejetons en bloc le rapport salarial car il ne prévoit que 13 % à 18 % d'augmentation alors que la direction avait annoncé une hausse de plus de 30 %. Les employés sont vraiment déçus. Nous avons le sentiment que nos droits sont en train d'être bafoués », explique Alain Edouard, le président de la Port-Louis Maritime Employees Association (PLMEA).

 Du coup, pour exprimer leur mécontentement, les employés ont débuté un mouvement de « go-slow » depuis vendredi. Le résultat est une baisse de la productivité. Ainsi, la manipulation des conteneurs est passée de 20 à 22 par heure à 7 à 8 par heure, a affirmé Gassen Dorsamy. Selon lui, « l'heure est grave » et des navires n'ayant pu décharger leurs marchandises dans le port ont dû être dirigés vers d'autres ports de la région.

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Dans une tentative de retour à la normale, le directeur a lancé un appel aux travailleurs de cesser avec leur grève du zèle. « On demande aux travailleurs de cesser avec le go-slow. Le management est ouvert à toutes les discussions », a-t-il déclaré. Lundi une réunion avec la commission conciliation et médiation présidée par le Professeur Ved Torul s'est tenue au port. Les employés ont été appelés à soumettre leurs doléances, mais celles- ci n'étaient pas prêtes. La direction a annoncé que les travailleurs disposeront de 30 jours pour faire part de leurs doléances. Mais du côté du syndicat, « la réunion de lundi n'a abouti à aucun accord et la direction nous a déclarés qu'elle n'allait pas payer », affirme le président Edouard. 

Les travailleurs, eux, campent sur leur position. Alain Edouard, a déclaré qu'ils décideront de la marche à suivre lors d'une assemblée générale spéciale de la PLMEA. Selon lui, une grève générale n'est pas à écarter. Cette décision paralyserait le port est toute une partie de l'économie mauricienne. La dernière grève dans le port a eu lieu au début des années 70 et avait débouché sur une généralisation du mouvement dans le pays.