Maurice : La nouvelle carte d’identité biométrique soulève des contestations

Afriquinfos Editeur
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L'exercice de remplacement des anciennes cartes qui a démarré le 1er octobre se déroule au ralenti en raison du flou qui entoure l'avenir de la nouvelle carte.

La contestation contre la nouvelle carte d'identité à puce a démarrée depuis plusieurs semaines proposée par un groupe politique d'extrême gauche, Lalit, et la Confédération des travailleurs du secteur privé.

Les deux organisations évoquent les risques que représenteraient cette nouvelle carte, notamment l'accès à des informations privées et les possibles dérives pouvant en découler, ainsi que les risques de manipulations.

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Selon Lindsey Collen, de Lalit, avec ce système, "l'État, le secteur privé et même les puissances étrangères auront accès aux données privées". Sans oublier les risques de manipulations des informations. "Une fois qu'un fichier a été créé, ceux y ayant accès peuvent ajouter ou modifier ce qu'ils veulent". Et d'ajouter qu'il ne faut pas non plus oublier les risques de piratage.

Pour Lalit, la nouvelle carte représente une entrave à la liberté individuelle, notamment en ce qui concerne la liberté de mouvements.

"La loi fait provision de l'obligation de produire la carte à certaines autorités, notamment la police. Nous dirigeons-nous vers un État policier ?", se demande Lindsey Collen.

Les deux organisations ont fait circuler une pétition qui a été signée par plus de 70.000 personnes. Les signataires  demandent au gouvernement d'abandonner l'introduction de la nouvelle carte d' identité et d'amender la Data Protection Act afin de décréter illégal le système de centralisation des données privées de tout individu.

Les contestataires rappellent qu'en Angleterre et en Australie, cette carte a dû être abandonnée après des protestations similaires.