Les résultats du scrutin proclamé lundi accordent à l' alliance de l' opposition composée du Mouvement Militant Mauricien (MMM) et du Mouvement Socialiste Militant (MSM) le contrôle de trois villes contre une pour la coalition gouvernementale, alors dans la cinquième ville, aucun bloc ne détient la majorité.
Le scrutin de dimanche était un test pour le gouvernement après 18 mois au pouvoir et le départ d' un allié, le MSM), qui est allé grossir les rangs de l' opposition auprès du MMM.
La coalition de l' opposition MMM/MSM a pris le pouvoir à Beau-Bassin/Rose-Hill, Quatre-Bornes et à Port-Louis, capitale mauricienne.
La victoire dans la capitale est considéré par les dirigeants de cette alliance comme symptomatique du nouveau rapport de force qui va désormais s' installer dans le paysage politique du pays.
Paul Bérenger, leader de l' opposition parlementaire et du MMM, et Sir Aneerood Jugnauth, ancien Premier ministre et ancien président de la République qui avait démissionné pour devenir leader de cette alliance, estiment que la victoire de leurs partis montrent que "la population soutient l' opposition" et que "des élections générales anticipées ne sont plus très loin".
Le Premier ministre Navin Ramgoolam trouve toutefois qu'"il n' y a pas eu d' élections corrections comme l' avait prédit l' opposition".
Pour lui, les statistiques, combinées à celle des élections villageoises de la semaine dernière, démontrent "clairement" que le gouvernement bénéficie du soutien de la majorité de la population.
Par ailleurs, il a également exprimé son intention de contester l' élection de certains conseillers du de l' alliance MMM/MSM à Port-Louis et Curepipe, notamment.
Les élections de dimanche ont été marquées par une faible participation — 44,91% — et des incidents dans différentes villes, dont des allégations de corruption à travers la distribution de vivres et de tentatives d' usurpation d' identité.