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L'interruption de grossesse pourra être pratiquée dans les cinq hôpitaux à travers le pays et dans des cliniques privées, a précisé le ministère de la Santé, Lormus Bundhoo, qui était à ses côtés. Mais dans tous les cas l'autorisation du ministère de la Santé devra être obtenue au préalable.
Le ministre de la Justice a rappelé que l'interruption volontaire de grossesse est autorisé uniquement sous quatre conditions à savoir quand la grossesse met en péril la vie de la femme enceinte ; dans les cas où la santé physique ou mentale de la femme enceinte risque de subir de graves problèmes ; lorsqu'il existe une réelle possibilité que le foetus développe une malformation ou une anormalité physique ou mentale qui lui rendrait incompatible à la vie et enfin si la grossesse concerne une fille de moins de seize ans ou lorsque la grossesse a été provoquée par le viol ou l'inceste.
Yatin Varma a expliqué si le gynécologue consulté par la personne enceinte recommande un avortement, un comité de gynécologues va alors déterminer si les raisons avancées par le gynécologue de la personne enceinte tombent dans une des quatre catégories établies par la loi.
Selon le ministre, l'avortement reste un choix et il appartiendra à la personne enceinte de prendre la décision finale. "Même si le gynécologue recommande l'avortement, c'est à la personne enceinte de décider si elle veut mettre un terme à sa grossesse. Rien ne se fera sans son consentement", a-t-il fait ressortir.
Il a aussi averti que la loi prévoit des peines sévères contre ceux qui font des fausses déclarations de viol uniquement pour avoir recours à un avortement.
Le texte de loi autorisant l'interruption volontaire de grossesse avait fait l'objet d'un vote au Parlement mauricien le 12 juin après un amendement au code criminel. Un débat âpre avait précédé ce vote au sein de la société mauricienne avec les pro- vies soutenues notamment par l'Eglise catholique.