Les dépenses liées à l'éducation ont vu la plus forte augmentation, de l'ordre de 111,8 % depuis 2007, notamment en raison des frais universitaires en hausse. Les dépenses de santé enregistrent une hausse de 102,1%, et pour la "communication", de 63,2%.
Les dépenses des foyers pour les "aliments et boissons non alcoolisées", qui arrivaient il y a cinq ans environ 150 USD, sont passées à 218 USD en 2012. En moyenne, un foyer mauricien de quatre membres dépense environ 23.930 roupies (soit 798 USD), contre 15.750 roupies (525 USD) il y a cinq ans, soit une hausse de plus de 50 %.
Plusieurs familles au bas de l'échelle doivent donc financer leurs besoins vitaux à travers l'endettement. 54.500 ménages, soit 40%, dépensent plus de 50% de leurs salaires dans les achats de produits alimentaires de base. Selon Statistics Mauritius, l'inégalité des revenus a augmenté durant ces cinq dernières années. La part du revenu total allant à 20% des ménages au bas de l'échelle des revenus a diminué de 6,1%, en 2006-2007, à 5,4 % en 2012, alors que la part allant à 20% des ménages situés en haut de la pyramide est passée de 45,6 % à 47,4%. La proportion des ménages en dessous du seuil de pauvreté relative a atteint 9,4% en 2012, contre 7,9% en 2006-2007. Le nombre des ménages pauvres est passé de 26.400 en 2006-07 à 33.800 en 2012.
Plus de 20% des ménages (68.200) perçoivent un revenu inférieur au seuil de pauvreté des ménages (443,3 USD), établie par Statistics Mauritius pour un ménage moyen comprenant deux adultes et deux enfants âgés de moins de 16 ans. La proportion des ménages ayant un revenu inférieur à 10.000 roupies (333,3 USD) tourne autour 14%.
Ce sont les travailleurs du secteur privé qui sont les moins bien lotis avec 71.500 touchent moins de 5.600 roupies (187 USD) par mois. Par ailleurs, les statistiques démontent qu'un salarié sur deux, privé et public confondus, touchent moins de 433,3 USD par mois.
