Maurice : Le gouvernement défend l’accord de pêche avec l’UE

Afriquinfos Editeur
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Lors d'une conférence de presse, Nicolas Von Mally a rejetté les accusations de dilapidation des ressources marines mauriciennes proférées par la coalition anti-accord.

Selon le ministre, cet accord conclu avec l'UE contient de nombreux avantages financiers et économiques.

Von Mally s'est appesanti sur les revenus générés par le " Seafood Hub" qui sont estimés à 57 millions USD en 2011, revenus qui englobent les exportations de cette industrie de même que les frais des licences délivrés aux bateaux de pêche étrangers.

Le ministre de la Pêche a fait état de sa foi dans ce secteur et annoncé des investissements additionnels de 333 millions USD pour les deux prochaines années. Selon le ministre, Maurice ne possède pas la logistique nécessaire pour avoir sa propre industrie de pêche hauturière.

Les Mauriciens n'ont pas les ressources financières nécessaires pour investir dans des bateaux de pêche qui puissent permettre une exploitation locale de ressources marines et plus particulièrement les réserves de thon de l'océan Indien, a-t-il indiqué.

Dans ces circonstances, "l'accord signé avec l'Union européenne est la meilleure option pour engranger un maximum de revenus à partir de cette industrie", a-t-il affirmé.

Les pêcheurs, syndicalistes et autres écologiques regroupés au sein d'une coalition ont manifesté mercredi dans les rues de la capitale mauricienne, estimant que le présent accord pose de sérieux problèmes.

Les pêcheurs et leurs sympathisants jugent inacceptable que, selon cet accord, les Européens pêchent les thons mauriciens à 0, 15 USD le kilo, alors que les Mauriciens en achètent à 3,3 USD.

Par ailleurs, la coalition affirme que les techniques de pêche utilisées sont nuisibles à l'environnement marin, comme démontré par Greenpeace lors d'un récent passage à Maurice.

Dans une lettre remise au Premier ministre Navin Ramgoolam, la coalition réclame le gel de l'accord avec l'UE, qui autorise 86 bateaux de l'UE à pêcher dans la zone économique exclusive de Maurice pour une période de trois ans.