TIC : Maurice disposée à mettre son savoir-faire au service de la SADC

Afriquinfos Editeur
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C'est ce qu'a déclaré le ministre des TIC Tassarajen Pillay Chedumbrum aux délégués de la SADC réunis à Maurice pour un atelier de travail de deux jours centré sur le commerce électronique à l'hôtel Maritim, Balaclava (nord-ouest de Maurice).

Maurice a saisi l'opportunité de cet atelier de travail pour mettre en avant les développements et les réalisations dans son secteur des technologies de l'information et de la communicaiton ( TIC), notamment au niveau du PKI, qui permet de sécuriser les transactions commerciales à travers l'internet et ainsi créer l' élément de confiance indispensable entre les acheteurs et les vendeurs se trouvant dans différents pays.

Les pays de la SADC pourront aussi bénéficier de l'assistance du Computer Emergency Response Team (CERT) mauricien dans leur lutte contre la cyber criminalité et pour accroître la sécurité au niveau de l'internet dans la région.

"Maurice est également intéressée à héberger le point régional d'échange de l'Internet de la SADC ainsi que les centres de traitement de données – data centres – des États membres de ce bloc économique", a ajouté Tassarajen Pillay Chedumbrum.

L'atelier a vu la participation d'une quarantaine de délégués de 14 pays.

Les conclusions d'une étude effectuée sur le thème du commerce électronique dans six pays membres notamment l'Afrique du Sud, l'Angola, le Botswana, la République Démocratique du Congo, le Lesotho et Maurice ont été discutées et validées durant cet atelier de travail.

Cette étude dresse en effet un état des lieux du commerce électronique dans chacun de ces États par rapport à plusieurs critères d'évaluation dont l'accès à l'Internet et l' infrastructure des télécommunications, l'encadrement légal, le niveau de maturité technologique et la disponibilité des ressources humaines pour pouvoir mener des activités commerciales par le biais de l'internet.

Selon le ministre Pillay Chedumbrum, le rapport dresse les points faibles comme le manque d'infrastructures et de lois concernant l'internet, les restrictions sur les échanges de devises ou le mouvement de produits entre les États membres.

Cependant, le ministre s'est dit confiant que l'Afrique détient le potentiel de devenir le prochain pôle de développement dans le monde et que le commerce électronique sera un puissant catalyseur dans le développement des échanges commerciaux régionaux.

A l'issue de cet atelier de travail, un plan d'action stratégique intitulé "Développer une stratégie de commerce électronique dans la région" ou e-SADC, a été élaboré pour ces six pays précités, avant d'être étendu à l'ensemble des pays de la SADC.

Il s'articulera autour de quatre principaux piliers : la création d'un environnement bancaire ainsi que légal favorable au commerce en ligne, le développement des ressources humaines et des compétences appropriées, le renforcement des infrastructures au niveau national et régional pour déployer des réseaux Internet à haut débit et finalement, la création d'un cadre institutionnel avec entre autres la création d'un observatoire régional du commerce électronique et d'un organisme régional pour résoudre les litiges en cas de besoin.

Dans ce contexte, le cadre réglementaire des différents pays de la SADC sera passé en revue afin d' harmoniser les textes de loi régissant la cyber-sécurité.

La réunion qui s'est terminé jeudi a également passé en revue les préparatifs en vue de la prochaine Assemblée des ministres des TIC des pays membres de la SADC le mois prochain en Afrique du Sud.