La BoM justifie sa décision en raison des inquiétudes persistantes sur l'économie mondiale et notamment dans la zone euro bien qu'il y a des signes timides d'un creux dans l'économie mondiale. Elle note que l'économie mauricienne a résisté relativement bien à des vents contraires extérieurs, malgré le ralentissement de la dynamique de croissance et de pressions sur les prix dans les secteurs d'exportation.
Toutefois, l'écart de production est resté négative et l'économie fonctionne en deçà de la tendance, dit le communiqué. La croissance prévue pour 2012 est maintenue à 3,3% et une estimation préliminaire de la BoM pour 2013 montre une hausse à 3, 6 à 3,9% si les conditions économiques se stabilisent dans les principaux pays partenaires. Le taux d'inflation d'année et le taux sous-jacent ont augmenté depuis sa dernière réunion. Les risques à la hausse sur l'inflation ont surgi à partir des prix élevés des produits alimentaires mondiaux, de la récente dépréciation de la roupie, de l'impact attendu du rapport salariale de la fonction publique, de l'ajustement prévu du prix des produits pétroliers au détail et les récentes mesures budgétaires. Ces risques se retrouvent dans les prévisions du budget pour une inflation de 6% en 2013, selon le communiqué.
La BoM a fait remarquer que la zone euro devrait enregistrer une croissance positive très marginale en 2013 après être sorti de la récession alors que le Royaume-Uni devrait rebondir à partir de conjoncture de récession, avec une croissance attendue de l'ordre de 1%. Quant à l'économie américaine, elle devrait surmonter sa falaise fiscale et croître d'environ 2%.
Pour les conseillers de la banque centrale mauricienne, les économies émergentes vont continuer à surperformer les économies avancées en 2013 et soutiennent leurs prévisions par les signes que l'économie de la Chine et d'autres pays émergents d'Asie se redressent. Par ailleurs, si les pressions inflationnistes mondiales restent contenues à ce stade, les des produits de base, des produits alimentaires en particulier, peuvent encore représenter un risque à la hausse important pour l'économie mauricienne.