Maroc/Les chômeurs bientôt indemnisés

Afriquinfos Editeur
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Plus que quelques jours pour  que les chômeurs marocains reçoivent des  indemnités mensuelles. Cependant plusieurs conditions devront êtres remplies pour que ces derniers puissent jouir de cette indemnité notamment le fait d'avoir perdu son emploi pour raisons économiques. L'indemnité représente un filet de sécurité équivalent à 70 % de la moyenne des salaires perçus pendant les 36 derniers mois sans dépasser le smic local, soit à peine 200 euros par mois. La durée  est limitée : pas plus de 6 mois.

Condition qui ne satisfait pas totalement les concernés. "L'indemnité perte d'emploi ne constitue rien d'autre qu'une mesurette ; les conditions draconiennes  imposées vont décourager la plupart d'entreprendre la moindre démarche", dénonce Miloudi Moukharik, secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), le principal syndicat du pays.

Le syndicat patronal de son côté  s'estime très fier de voir le dossier enfin aboutir, précisant qu'il s'agit surtout d'un dispositif d'accompagnement de courte durée qui s'adresse aux smicards. "Il n'a d'ailleurs pas été conçu pour les cadres qui n'ont généralement pas de mal à retrouver un emploi. Cela n'est pas le cas pour nombre d'employés peu ou pas suffisamment formés et qui, jusqu'à présent, en dehors du soutien de la famille, ne pouvaient compter sur rien d'autre. Au Maroc, la perte d'un emploi peut rapidement entraîner une situation de misère sociale", fait remarquer Jamal Belarach, le président de la commission des affaires sociales du syndicat du travail du maroc.

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Environ 35.000 à 50.000 personnes devraient être indemnisées au cours de la première année. Pour financer cette nouvelle prestation, l'État a prévu une mise de départ de 45 millions d'euros. Toutefois, le fonds pourrait, au terme des trois premières années, être entièrement financé de façon paritaire par les employeurs et les salariés. Ces derniers verront une nouvelle ligne apparaître dans leur bulletin de paie de décembre : 0,38 % du salaire brut pour la part patronale et 0,19 % pour la part salariale.

L. AGBENOU