Le Maroc renforce le contrôle des autocars

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Un communiqué du ministère marocain de l'Equipement et du Transport a indiqué que les opérations de contrôle des autocars ont été renforcées tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des gares routières.  Le ministère a, dans le sillage de ce drame, annoncé "le retrait définitif de l'agrément de transport en commun de voyageurs Marrakech-Taguint via Zagora et Ouarzazate, qui était exploité directement par ses propriétaires".

Le ministère a également menacé de sanctions administratives (avertissement, suspension temporaire ou retrait définitif d'agrément) à l'adresse des exploitants impliqués dans des accidents corporels ou se livrant à la surcharge.

Le Maroc détient certes un triste record du nombre des accidents mortels de la circulation. Le constat est terrifiant: les accidents de la route fauchent de plus en plus de vies humaines avec une moyenne de 10 morts et de 120 blessés par jour. En plus du drame humain, le coût pour la collectivité est à son tour très lourd: 11 milliards de DH par an (plus de 12 millions de dollars), soit le coût de plus de 20 unités industrielles pouvant employer plus de 500 ouvriers chacune.  Le parc automobile marocain qui ne compte que 1,8 million de véhicules continue paradoxalement à provoquer chaque année la mort de plusieurs milliers de citoyens.

La vitesse excessive est, entre autres facteurs, à l'origine d'un tiers des accidents mortels, à laquelle s'ajoutent la vétusté d'une grande partie du parc automobile, mais aussi l'inadvertance des conducteurs. Les études réalisées à ce propos font ressortir que 84 à 89 % des accidents sont dus à l'élément humain, contre seulement 2 % à 3 % dus au mauvais état des routes.

Les causes de ces accidents sont principalement en relation avec le non-respect du code de la route, dont l'entrée en vigueur a été fixée au 1er octobre 2010, a prévu, en plus des mesures préventives et répressives,  d'autres mesures de contrôle automatique fiables et crédibles dont l'utilisation de radars fixes et mobiles automatiques pour la détection des excès de vitesse, l'une des causes majeures des accidents.

Le code marocain de la route prévoit également des sanctions dissuasives (1200 à 3000 DH d' amende et de suspension du permis de conduire de 1 à 8 mois et le double en cas de récidive) pour tout conducteur professionnel qui ne respecte pas le temps imparti à la conduite et ne marque pas le temps de repos en rigueur.  De même, le gouvernement du Maroc vient de mobiliser 400 millions de dirhams pour éliminer, en trois ans, les "points noirs" sur les routes, afin de réduire le nombre des accidents.

Selon le ministre marocain de l'équipement et du transport, M. Aziz Rebbah, cette opération a porté principalement sur les passages à niveau. Le ministre a ajouté que les autocars, les camions et les taxis seront dotés de réveils pour prévenir les accidents de la route, faisant savoir que son département est décidé à renforcer les vérifications in situ des centres de contrôle technique des véhicules ainsi que les missions de surveillance de la gendarmerie royale et de la sûreté nationale du Maroc.