Rabat (© 2018 Afriquinfos) – Au Maroc, les médias en ligne vont désormais payer une taxe de 5% sur les annonces publicitaires diffusées. Dans un communiqué, la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a dénoncé cette nouvelle donne émise depuis la semaine dernière de « mesure fiscale dangereuse, absurde et incompréhensible ».
D’après la Fédération, cette mesure « porte un coup dur à la presse électronique et rend sa situation plus lamentable que la presse écrite qui est déjà d’ailleurs endeuillée ».
La Fédération des médias en ligne a par ailleurs regretté que les publicités diffusées au royaume sur les « géants mondiaux Google et Facebook » ne soient pas taxées.
Elle fait aussi état d’une « crise croissante » de la presse et de « lois répressives », comme le transfert dans le Code pénal de certaines dispositions du Code de la presse, ou « l’élaboration d’un projet de loi pénalisant la diffusion de fausses nouvelles ».
Avec une baisse continue des ventes papier, e secteur de la presse au Maroc traverse une période difficile.
Les médias en ligne n’atteignent, eux, que rarement l’équilibre financier, faute de modèle économique viable.
Au Maroc, non seulement le secteur de la presse fait face aux problèmes financiers, mais aussi la liberté d’expression est l’un des facteurs auquel elle doit faire face, restreinte par le Code pénal, qui prévoit des peines de prison pour les écrits ou discours publics qui franchissent les « lignes rouges », comme l’a souligné un récent rapport de l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW).
Vignikpo Akpéné