Pour réfléchir sur la question, l’Organisation démocratique du Travail (ODT) et l’Organisation Démocratique des Travailleurs Immigrés au Maroc ont organisé, le 18 décembre à Rabat, une rencontre pour débattre de la situation des migrants au Maroc.
«Ensemble pour promouvoir les droits et la dignité des migrants », voici le thème autour duquel les organisations se sont réunies pour débattre de la situation des ressortissants de différents pays vivant au Maroc.
«Les migrations constituent un phénomène transversal mais changeant, qu’il convient d’aborder avec de nouvelles visions et de nouvelles approches adaptées aux situations, mais de manière globale cohérente et intégrée», ces propos de Mr Driss Ajbali, du conseil de la communauté marocaine à l’étranger, sont sans doute ce qui a motivé cette journée d’échanges.
Occasion de faire le point sur la situation des migrants installés au Maroc, et de régulariser leur situation dans le pays
Les différents travaux ont permis aux participants d’échanger sur les problèmes liés à l’immigration. Les questions de l’Asile, la traite des êtres humains, l’immigration, l’éducation des enfants des migrants, entre autres ont été passées en revue.
Selon les intervenants, la nouvelle politique migratoire mise en place par le Maroc devra être, renforcée par une stratégie globale d’insertion sociale.
Selon M. Driss Yazami, président du Conseil National des droits de l’homme, le Maroc a réalisé des avancées notables en la matière. Cependant, il n’a pas manqué de rappeler les défis et les échéances internationales auxquels le Maroc est appelé à prendre part.
Pour sa part, l’ODT a précisé que le Maroc est appelé à «l’élaboration des lois concernant la traite humaine, l’asile et la migration, dans le respect des conventions internationales et des droits humains dans leur globalité; et la mise en œuvre d’une stratégie de veille, fiable et pertinente, avec un plan d’action à cours, moyen et long terme, en collaboration avec la société civile, permettant une bonne mobilisation pour le plaidoyer, le suivi et l’évaluation de tout le processus en question».
Par ailleurs, il n’est pas question, pour les participants à cette journée, que le Maroc gère seul ce phénomène qu’ils considèrent comme « un flux migratoire complexe ».Il ya nécessité, poursuivent t ils, d’opter pour une nouvelle approche qui tienne compte du nouveau contexte international.
Selon les spécialistes de la migration, cela exige une coopération multilatérale de toutes les parties prenantes notamment des pays du Maghreb, de l’Afrique subsaharienne et de l’UE, qui, tout en veillant au respect des droits humains devraient agir en synergie pour arriver à bout de ces nécessités.
P. Amah