Mali/Les pourparlers se poursuivent à Alger

Afriquinfos Editeur
4 Min de Lecture

La cérémonie d’ouverture a commencé par les interventions des représentants de l’Algérie, de la Mauritanie, du Burkina, du Niger et du Tchad. Tous ont exhorté les « frères maliens » à aller vers la paix dans le respect de l’intégrité territoriale, de l’unité nationale et de la laïcité de l’Etat. Les représentants du Niger et du Tchad n’ont pas manqué de rappeler que cette troisième phase des négociations s’ouvre dans une situation très tendue sur le terrain marquée par la dégradation sécuritaire. Ils ont dénoncé les attaques meurtrières dont ont été victimes leurs contingents militaires qui opèrent au sein de la MINUSMA.

Dans son discours au nom de la coordination des mouvements de l’Azawad – bloc des séparatistes – Ambéry Ag Rhissa du MNLA a condamné les actes ciblant les soldats onusiens et des civiles dans le nord du Mali avant de présenter ses condoléances aux familles des victimes du terrorisme. Il a salué les efforts de l’Algérie et de la communauté internationale qui ont rendu possible ce dialogue politique. A ses yeux, c’est d’ailleurs la seule voie du règlement du conflit, en dépit des difficultés rencontrées.S’exprimant au nom de la plateforme des mouvements, le président de la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (CM-FPR), Me Harouna Toureh a formulé le vœu de parvenir avec les membres de la coordination à  » l’élaboration d’une approche commune de l’avenir du Mali.

Il a en outre réaffirmé l’engagement des mouvements de la plateforme   à œuvre pour la réalisation de la paix avec tous les fils du pays.

 Pour lui, cet objectif ne saurait être réalisé en l’absence d’un consensus sur l’avenir du pays. Lui aussi a salué les efforts consentis par l’Algérie et la communauté internationale afin de garantir les conditions nécessaires à la tenue de ce dialogue.

Signalons qu’après la cérémonie d’ouverture, toutes les délégations maliennes ont reçu un document dénommé« Avant-projet portant sur un Accord de paix ».Ce document élaboré par la médiation recoupe les préoccupations et les points de vue exprimés par les différentes parties lors de la rencontre de septembre dernier. Selon nos informations, les lignes rouges fixées par l’Etat malien sur l’intégrité du territoire sont réaffirmées.

Après la déroute de ses combattants  face au Groupe d’auto-défense touareg Imghad et alliés, fidèle à la calomnie, le Mnla a accusé l’armée malienne de soutenir ce groupe.

Cette accusation faite sans aucun fondement a été démentie formellement tant par la hiérarchie militaire mais aussi par le gouvernement en ces termes : «Le Gouvernement de la République du Mali tient à porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale qu’aucun contingent de l’armée malienne n’est stationné dans la zone et que les forces armées maliennes ne sont en rien impliquées dans ces incidents».

 Estimant que le temps joue contre la paix et la sécurité dans cette zone où les terroristes sont massivement de retour, les médiateurs ont appelé le Gouvernement et les groupes armés à parvenir à un accord dans un délai court.

 

Larissa Agbenou