De l'avis du secrétaire général du parti et ancien ministre de la Jeunesse, ''le choix de Tiébilé Dramé est motivé notamment par la crise actuelle qui secoue le Mali et qui a besoin d'un homme doté d'une grande et profonde connaissance de la situation'', entre autres raisons évoquées.
Celui-ci a ajouté que ''ce n'est pas par hasard que le président de la République par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, l'a choisi pour mener les négociations avec tous les groupes armés''. Depuis sa nomination à cette fonction d'émissaire spécial le 16 mai dernier, la question relative à la candidature de Tiébilé Dramé revenait presqu'à toutes les rencontres avec la presse et l'intéressé disait : ''Je suis en mission du Mali, en temps opportun, je vous (journalistes) répondrai (..)''.
Par ailleurs, il est à noter que le premier tour de l'élection présidentielle est prévu pour le 28 juillet prochain, selon les indications des autorités de la transition. Cependant, ils sont nombreux les Maliens à l'image de Me Mamadou Ismaïla Konaté, avocat à la cour, qui ''pensent que l'élection présidentielle ne pourra pas se tenir à la date indiquée''.
Parmi les raisons évoquées par Me Konaté, on note : ''La situation des cartes NINA (cartes d'électeurs, Ndlr), arrivées en retard, qui ne vont pas pouvoir être distribuées de manière convenable et raisonnable, malgré la bonne volonté du ministre en charge de cette distribution'' ; ''ces cartes NINA ne comportent pas les numéros des bureaux de vote, ce qui est une grosse tare qui ne pourrait être corrigée que par un document complémentaire devant également être distribué pour permettre aux électeurs de se diriger vers leurs bureaux de vote dédiés''. On note également le cas de 'la zone de Kidal qui n'est pas totalement libérée aujourd'hui au point d'y installer une administration, pour permettre d'y mener et d'y installer de quoi pouvoir mener et conduire des opérations électorales permettant de voter '' ; ''le sort des déplacés, des réfugiés et de nombreux Maliens de l'extérieur, non détenteurs de cartes NINA parce que non recensés, n'est pas totalement fixé''.
Pour sa part, le PARENA, par la voix de son Secrétaire général, ''partage les situations évoquées relatives aux cartes NINA et à l'aspect sécuritaire'' et estime qu'il ''appartient aux autorités de la Transition de décider de la tenue ou du report des élections''.
Djiguiba Kéita a précisé que l'ensemble de ces ''inquiétudes du PARENA ont été soulevées et transmises la semaine dernière à travers un Mémorandum'' lors de l'audience que le président de la République par intérim du Mali leur a accordée dans le cadre des concertations.
Il s'agit des concertations avec les partis politiques sur l'accord préliminaire, signé le 18 juin dernier à Ouagadougou entre le gouvernement malien et les groupes rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), pour l'élection présidentielle du 28 juillet et les pourparlers inclusifs inter- maliens.