Mali : Une "sécurisation largement gagnée"

Afriquinfos Editeur
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"La sécurisation (du Nord-Mali) se poursuit ; elle est largement gagnée", a-t-il affirmé dans une interview accordée à Radio France International (RFI), après avoir dévoilé qu' il restait 3.500 à 3.600 soldats français déployés sur le théâtre malien.

"Il y a encore quelques incidents puisqu'il y a eu cette semaine deux blessés parmi les forces spéciales françaises", a-t-il aussi mis en avant.

"Le sanctuaire djihadiste a disparu, mais il faut être extrêmement vigilant par rapport à des éléments sporadiques qui peuvent aujourd'hui remettre en cause la stabilisation du pays et poursuivre la recherche de caches d'armes", a indiqué M. Le Drian.

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L'armée française a lancé, le 11 janvier dernier, une opération militaire anti-terroriste afin de contrer l'avancée de groupes armés djihadistes vers Bamako depuis le Nord du pays qu'ils occupaient depuis plusieurs mois déjà. L'opération nommée Serval s' est bien déroulée, occasionnant cependant la perte de six soldats côté français et permettant la prise de contrôle d' une majeure partie de la région.

"La sécurisation est en très bonne voie. Elle n'est pas achevée", a encore déclaré le ministre français de la Défense, soulignant qu'il fallait "s'assurer de la stabilisation et de la sécurisation de ce pays".

"Le retrait de nos troupes du Mali se poursuit de manière progressive parce que, nous sommes en articulation avec la mise en œuvre de la mission des Casques bleus qui va commencer à s'installer à partir du mois de juillet", a précisé M. Le Drian, tout en faisant part de la découverte de caches d'armes "par tonnes" dans cette zone désertique du Mali.

Selon lui, l'ampleur de ces trouvailles montre "qu'il y avait là une organisation considérable destinée à remettre en cause la sécurité en France et en Europe, parce que toutes ces armes-là – plusieurs centaines de tonnes – n'étaient pas uniquement destinées à Bamako". "Elles étaient destinées à des actions terroristes dans le monde entier", a souligné le ministre français.

"Donc, nous avons bien agi en intervenant au Mali et il faut assurer maintenant la stabilité, la sécurisation en étant extrêmement vigilants. C'est pourquoi nous resterons un millier (d'hommes) pour un temps certain", a estimé M. Le Drian, évoquant le nombre de soldats français qui resteront positionnés dans ce pays ouest-africain, même après le déploiement cet été de la force onusienne de maintien de la paix : la Minusma.