« Nous sommes informés de la visite des ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire à Paris pour rencontrer le président par intérim du Mali, M. Dioncounda Traoré », a indiqué M. Valero.
« À ma connaissance et à ce stade, aucun contact n'est prévu avec les autorités françaises », a toutefois précisé le diplomate français.
Les deux ministres ouest-africains doivent s'entretenir avec le chef d'Etat malien par intérim au sujet du sommet de la Cedeao, qui s'est tenu samedi dernier en son absence à Ouagadougou, au Burkina Faso.
A l'issue de ce sommet, les membres de la Cedeao ont exigé « la formation avant le 31 juillet 2012 d'un gouvernement d'union nationale », brandissant la menace de sanctions diplomatiques comme la suspension du Mali des organisations sous-régionales locales.
Ils ont également appelé M. Traoré « à adresser sans délai une requête à la Cedeao et aux Nations unies en vue du déploiement d'une force de la Cedeao pour soutenir l'armée malienne dans sa mission régalienne de défense du territoire national ».
M. Traoré s'est rendu dans la capitale française, où il se trouve actuellement en convalescence, après avoir été violemment agressé par une foule en colère le 21 mai dernier, à Bamako.
Le Mali traverse actuellement une crise politique, à la suite d'un coup d'Etat militaire survenu le 22 mars, qui a renversé le gouvernement du président Amadou Toumani Touré et facilité la progression de la rébellion touareg au nord du pays ouest-africain. Le président de l'Assemblée malienne d'alors, M. Traoré, avait été nommé président, le 12 avril.
