Mali : La région de Mopti se vide de sa population par crainte d’attaques touaregs

Afriquinfos Editeur
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Selon nos sources, depuis dimanche 1er avril, la rumeur faisait état de l'imminence d'une attaque de Mopti par la rébellion armée du Mouvement national de libération de l'Azawad ( MNLA) et des groupes islamistes Ançar dine et Aqmi.

« La rumeur a pris corps lundi avec l'arrestation au quartier Bougoufié d'un homme portant 5 armes de guerre dissimulées sous ses habits. Averties, les forces armées basées à Sévaré ont renforcé le dispositif sécuritaire et engagé des patrouilles mixtes de ratissage pour éviter l'infiltration de rebelles. Dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 avril, la patrouille militaire a accroché un groupe de quatre Touaregs qui tentaient de pénétrer dans le camp militaire de Sévaré. Les quatre bandits ont tous été tués dans l'accrochage », souligne M. Daouda Coulibaly, correspondant de l'Agence malienne de presse et de publicité ( AMAP, éditrice du quotidien national du Mali, L'Essor).

Déjà dans la matinée de lundi, un groupe de rebelles s'était rendu à Hombori et Douentza. Dans la localité de Douentza, les insurgés seraient venus pour rapatrier la famille du chef de peloton de la garde nationale, un parent du colonel Elhadji Gamou qui s'est rallié au MNLA le week-end passé.

« Les attaques perpétrées dans les cercles de Ténenkou et Youwarou montrent que ce sont des agents qui ont servi dans ces localités qui reviennent à la tête des assaillants pour commettre des forfaits. La suspicion s'est donc installée dans les services de sécurité ou dans d'autres structures et la question de la loyauté des uns et des autres anime sérieusement les débats à Mopti », souligne notre confrère.

L'incertitude prend donc de l'ampleur à Mopti malgré les efforts déployés par l'armée pour rassurer les populations de la Venise malienne. « Les administrations restent toujours fermées et on assiste, impuissant, à la fuite des populations vers d'autres zones », déplorent de nombreuses sources.