Mali : Paris salue l’accord entre les putschistes et la CEDEAO

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Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a indiqué dans une déclaration écrite: "La France salue la signature de l'accord-cadre de sortie de crise intervenue vendredi soir à Bamako entre le CNRDE (Comité national pour le redressement et la démocratie, junte militaire) et la médiation de la CEDEAO."

 Estimant que "cet accord permet le retour à l'ordre constitutionnel au Mali", M. Juppé a déclaré que la France "invite tous les acteurs maliens à mettre en œuvre sans délai les dispositions prévues par l'accord, notamment celles destinées à permettre la tenue des élections présidentielles dans le meilleur calendrier possible".

 "Dès l'installation des autorités constitutionnelles, la France reprendra sa coopération bilatérale civile et militaire au profit du Mali", a-t-il poursuivi.

 Le chef de la diplomatie française a rappelé l'attachement de Paris à l'unité et à l’intégrité territoriale du Mali, estimant que "le rétablissement de l’ordre constitutionnel crée les conditions pour avancer vers la recherche d’une solution politique concernant le Nord (du Mali)".

"La France réitère son appel au MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) à renoncer à sa déclaration unilatérale d'indépendance et à inscrire son action dans le cadre d’un dialogue politique respectueux de l’ordre constitutionnel malien et de l’unité du pays", a écrit M. Juppé. Paris "soutien, dans ce but, les efforts conduits par la CEDEAO, en particulier en ce qui concerne la préparation d'un déploiement de la force régionale en attente" au Mali, pour laquelle la France "est prête à fournir une aide logistique".

La junte militaire malienne au pouvoir depuis le 22 mars à la faveur d'un coup d'Etat s'est engagée vendredi soir à rendre le pouvoir aux civils conformément à un accord-cadre signé avec la CEDEAO.

 Aux termes de cet accord-cadre, les putschistes ont accepté de remettre le pouvoir au président du Parlement Diouncounda Traoré, qui prêtera serment en tant que président par intérim et sera chargé d'organiser des élections dans un délai de 40 jours.