Mali: Même l’ONU se déchire sur l’action de la MINUSMA sur le terrain

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«Les attaques sont de plus en plus complexes et sophistiqués, combinant des dispositifs explosifs placés en bord de route et des embuscades», a décrit Ban Ki-Moon, le Secrétaire général de l’ONU dans son rapport trimestriel.  «La Minusma est devenue la première cible des groupes extrémistes violents», a-t-il déploré. Selon lui, plusieurs causes concourent à cela. Il s’agit du nombre insuffisant des matériels, d’effectifs adaptés et la faiblesse du renseignement qui serait due au manque de participation de la population locale.

Le relevé des attaques subies par ces casques bleus indiquent que ces attaques deviennent inquiétantes. En l’espace de deux semaines dans le mois dernier, 12 soldats de la Minusma ont été tués par les jihadistes. Le rapport note que de toutes les missions de maintien de paix actuelles des Nations unies, celle du Mali connaît de lourdes pertes en casques bleus.

Au regard de ces relevés macabres qui constituent des revers pour l’ONU, le rapport trimestriel onusien recommande de renforcer le nombre de militaires et de policiers. Il propose de passer de 12.000 (chiffres actuels) à 2.500 d’effectifs supplémentaires. Une proposition qui probablement sera examinée et adoptée le 16 juin prochain, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU. Cependant, selon le Général Hervé Gomart (Chef d’Etat-Major de la force militaire de la Minusma), les difficultés résident surtout sur le terrain. Certes, la demande de renforts est une bonne chose, mais le plus dur reste la faiblesse en renseignements, détaille le Général Hervé Gomart.

C’est  en  juillet 2013 que la Minusma a été installée. Sur la demande de la France, elle a surtout freiné l’avancée des jihadistes qui  avaient pris possession du nord du Mali (en mars et avril 2012)  et qui ambitionnaient de conquérir le reste du pays.

 Anani   GALLEY