Ces leaders religieux sont chargés de négocier avec le président Blaise Compaoré, médiateur de la CEDEAO et doyen des Chefs d'Etat de la sous-région, l'assouplissement de l'embargo, dont les effets se fond déjà lourdement sentir par les populations pauvres du pays, et une intervention de la communauté ouest-africaine pour sauver l'intégrité territoriale du Mali.
Et on se rappelle que, face à la situation de crise politique et d'avancée des rebelles au Nord, les leaders religieux se sont réunis samedi dernier au stade Modibo Kéita pour un grand meeting afin d'appeler à la paix au Mali. Malgré un soleil de plomb, cette rencontre a mobilisé des milliers de fidèles de toutes les confessions religieuses du pays.
Dans une déclaration lue par le secrétaire général du HCI, Mahamadou Diamoutani, les religieux avaient exhorté les Maliens et les Maliennes, de l'intérieur comme de l'extérieur, à la retenue, à la sagesse et au calme pour un apaisement du climat social.
Les leaders religieux ont demandé aux Forces vives de la nation de privilégier le dialogue comme outil de négociation et de résolution de la crise. Ils ont invité la classe politique, dans ses différentes configurations, à mettre l'intérêt supérieur de l'Etat au-dessus de toutes autres considérations et enjeux du pouvoir.
Les leaders religieux ont également demandé aux pays voisins et aux partenaires du Mali d'accompagner et de soutenir les efforts entrepris par les forces vives de la nation, notamment pour la résolution de la crise au nord.
Ils ont particulièrement invité la CEDEAO à privilégier la concertation pour une solution négociée de sortie de crise. Le CNRDRE a aussi été invité à convenir, dans un bref délai, avec l'ensemble des forces vives de la nation d'un programme de transition assorti d'un chronogramme précis de gestion de la crise.
