«Thomas Dupuy, sergent-chef du Commando parachutiste de l'air no 10 basé à Orléans (centre), est tombé "au combat tôt mercredi matin dans l'Adrar des Ibogas dans le cadre d'une mission particulièrement périlleuse qui a atteint ses objectifs », a annoncé la présidence française dans un communiqué.
Thomas Dupuy, qui avait servi précédemment en Afghanistan, participait à une mission héliportée, appuyée par des avions de chasse et des hélicoptères de combat, dans le massif du Tigharghar, au nord du Mali, a indiqué le ministère de la Défense.
Les forces françaises se sont approchées d'un "campement abritant une trentaine d'individus", lourdement armés. Des combats très violents se sont alors engagés dans lesquels "une vingtaine de terroristes ont été neutralisés", a précisé l'état-major des armés. Un des deux militaires blessés a été pris en charge par une antenne chirurgicale avancée, ses jours ne sont pas en danger. Le second, très légèrement atteint, a rejoint rapidement son unité.
Le président François Hollande a exprimé "son profond respect pour le sacrifice de ce sous-officier des forces spéciales". "Les soldats français contribuent avec courage et efficacité à consolider la souveraineté du Mali et à lutter contre le terrorisme", a-t-il rappelé. Le Premier ministre, Manuel Valls, et le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, ont aussi rendu un hommage appuyé au sergent-chef, natif de Toulouse et âgé de 32 ans.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé vendredi à Bamako un renforcement du dispositif français dans le nord du Mali face à la "résurgence" de groupes jihadistes, trois mois après la fin de l'opération française Serval. Cette force, dotée de 3.000 hommes e à vocation antiterroriste, a été activée au nord-Mali ces derniers jours après une série d'attaques meurtrières contre la Mission de l'ONU dans ce pays.
P. AMAH