Durant sa carrière de footballeur, Al-Gohari surnommé le « Général » dans son Egypte natale fut un attaquant à l’avenir hyper prometteur. Son élan de générosité dans l’effort sportif sera stoppé net par un cycle de répétitions de blessures. Ces coups du sort ne l’ont tout de même pas empêché d’être sacré « Champion d’Afrique » en 1959 à domicile avec les Pharaons d’Egypte. Au terme de ce tournoi, il sera déclaré « meilleur buteur ». Malgré sa courte carrière, ce sportif au regard acéré a également réussi le tour de force d’arracher sous les couleurs d’Al Ahly six titres de champions d’Egypte et de vainqueur de la Coupe nationale de ce pays.
Acteur sportif de petite taille, Mahmoud le « Général » a toujours nourri de géantes ambitions. Il s’efforcera de se donner, dans la peau d’entraîneur, un riche palmarès dont l’a privé ses blessures quand il était encore sur les prés. Une détermination qui le fera entrer très rapidement dans l’Histoire du ballon rond sur le continent noir, quand il fut couronné en 1998 avec les Egyptiens du titre de champion d’Afrique : Al-Gohari venait de devenir le « premier Africain vainqueur de la Can à la fois en tant que joueur et entraîneur ». Comme une bénédiction donnée au pays des Pharaons par l’entremise d’Al-Gohari, le sacre de 1998 a posé des fondements (ossature) qui ont permis aux Egyptiens de rafler sans discontinuité trois Can entre 2006 et 2010.
Un parcours hors-pair grâce auquel les riverains du Nil sont devenus les seuls en Afrique à avoir le statut de « septuples vainqueurs de la Can ». Le champion d’Afrique de 1959 étoffera davantage son palmarès quand il réussira l’exploit de conduire les deux principaux clubs rivaux de l’Egypte (Al Ahly et le Zamalek) au titre suprême dans l’ancêtre de la Ligue africaine des clubs champions.
Cette renommée du « Général » Mahmoud parviendra jusqu’aux férus du foot dans d’autres Etats du monde arabe. L’ancien avant-centre d’Al Ahly n’éprouvera ainsi aucune difficulté pour épater ceux qui lui ont fait confiance dans des pays comme Oman, l’Arabie Saoudite, la Jordanie ou encore aux Emirats arabes. Autant de diverses destinations sur lesquelles l’entraîneur et joueur champion d’Afrique a laissé des empreintes remarquables et remarquées pour la postérité.
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