Madagascar : plus d’un enfant sur quatre n’a pas accès aux écoles primaires

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Les résultats de cette étude révèlent que les enfants victimes de cette exclusions scolaire du cycle primaire sont surtout les enfants orphelins, les enfants travailleurs, les enfants qui habitent loin des écoles et les enfants en situation de handicap, a précisé le communiqué de presse de l'UNICEF.

Par ailleurs, les taux d'abandon sont plus élevés dans les écoles communautaires et les établissements au ratio élèves/ enseignant élevé et les catastrophes naturelles dont la grande île n'est pas à épargner telles que cyclones, inondations, sécheresse font augmenter aussi les taux d'abandon scolaire.

Le système éducatif malgache enregistre plus d'un million d' enfants non-scolarisés et chaque année, des centaines de milliers d'enfants abandonnent l'école primaire à Madagascar. Ce problème s' est empiré depuis la crise politique malgache qui a commencé en 2009.

En 2010, le taux net de scolarisation au primaire n'est que 73, 4% alors qu'en 2005, il était de 83.3% selon l'Enquête auprès des ménages 2005 et 2010. Pour l'année 2010, près de 700 000 enfants sont sortis du système scolaire entre le Cours préparatoire niveau1 (CP 1) et le Cours moyen niveau 1 (CM 1).

L'exclusion scolaire est due à de nombreux facteurs dont les difficultés financières, le travail des enfants, les problèmes de santé de l'enfant et la faible valorisation de l'étude au niveau des ménages.

Le coût des études, la faible qualité de l'offre éducative, les conditions d'études, la distance ainsi que l'accessibilité des écoles constituent également d'autres raisons de l'exclusion scolaire.

Au niveau des communautés, les préjugés sur les rôles sociaux, les blocages administratifs, le faible engagement à lutter contre le phénomène de l'exclusion scolaire, l'insécurité et la vulnérabilité climatique entretiennent des situations de forte exclusion scolaire.

Cette étude qui sera partagée aux autorités éducatives et aux partenaires techniques et financiers, a pour but d'éclairer les choix politiques à venir et à mettre un terme à toutes les formes d'exclusion scolaire à Madagascar. Elle propose ainsi des pistes d’actions à envisager dans l'avenir pour rendre l'éducation plus inclusive à Madagascar dont en premier lieu une mobilisation générale de tous les acteurs et une stratégie complète.