Le 12 juin dernier, l'Aviation civile de Madagascar (ACM) a commencé à faire payer les RSA aux passagers, au départ de huit grands aéroports du pays concernés par les investissements de remise à niveau des aéroports et l'amélioration de la sûreté.
Selon les opérateurs touristiques, les dispositions de cette décision constituent une violation de la Convention de Chicago ( redevance non communiqué et publiée au niveau de l'OACI) et du Code de l'Aviation Civile établissant les taux de redevance par arrêté ministériel.
De plus, la perception de la destination Madagascar par les touristes en termes de coûts induite par cette charge supplémentaire se dégrade inéluctablement.
De part la désorganisation engendrée par la perception des RSA sur les passagers aux guichets aux aéroports, cette décision unilatérale de l'ACM engendre également une charge supplémentaire sur les produits d'exportation et un renchérissement du fret alors que les tarifs existants à Madagascar étaient déjà les plus chers au niveau régional (Maurice, Afrique du sud, Réunion et Kenya), a- t-on indiqué.
Ainsi, le secteur privé du tourisme demande l'incorporation des RSA sur les passagers dans le prix public des billets d'avion, le report de la mise en oeuvre des RSA sur fret aérien pour le 1er janvier 2014, le temps de réguler les textes et consulter le secteur privé et la revue à la baisse de la redevance de sûreté pour le fret export.
Les RSA ont été fixées pour les passagers au départ du réseau domestique à 2,5 dollars par passagers et 14,35 dollars pour le réseau régional et long courrier.
En ce qui concerne le fret sur le réseau domestique, les RSA ont été fixées à 100 dollars par tonne, 200 dollars la tonne pour l'exportation sur le réseau régional et long courrier ; 30 dollars la tonne pour l'importation sur le réseau régional et 50 dollars pour l'importation sur le réseau long courrier.