La sécurisation des élections incluant la sécurité de l’acheminement des matériels de vote ou la prévention des troubles et de l'apaisement lors du scrutin, n'entrent pas dans le budget de fonctionnement des différents ministères liés à la sécurité nationale, a-t-on indiqué.
L'EMMONat, regroupant les éléments des ministères des forces armées, de la sécurité intérieure et le secrétariat d'Etat à la gendarmerie nationale, interpelle ainsi l’autorité centrale sur la nécessité du déblocage de ce budget spécial de près de 3,8 millions de dollars. Le bon déroulement des élections repose sur le renforcement de la sécurité et puisque les élections ne se tiennent que ponctuellement, des mesures et stratégies spécifiques seront à adopter afin d'éviter les risques de manifestations, les actes de banditisme ou de vandalisme avant, pendant et après les prochaines élections, a-t-on précisé.
Ce budget, au départ évalué à 14 milliards d'Ariary (7 millions de dollars), a déjà été envoyé à la Commission Electorale Nationale Indépendante pour la transition (CENIT) et au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) qui gère le panier commun relatif aux budgets électoraux mais ces deux institutions ont renvoyé la balle aux autorités de la transition qui, normalement, s'occupent du déblocage du financement d'une telle opération. Selon le calendrier électoral publié par la CENIT, le premier tour de l'élection présidentielle est prévu se tenir le 24 juillet prochain, le deuxième tour, en jumelé avec les législatives, le 25 septembre et les municipales le 23 octobre de cette année.