Madagascar : L’élection aura lieu dans deux mois

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Le nouveau calendrier prévoit la tenue du premier tour de l'élection présidentielle le 25 octobre prochain et le second tour en jumelée avec les élections législatives se tiendront le 20 décembre 2013.

La commission déterminera ultérieurement la date des élections communales, qui ne pourront désormais se tenir qu'au- delà de l'année 2013.

"Je lance un appel pour que les compétiteurs politiques fassent montre d'un esprit de fair-play avant, pendant et surtout après ces élections. Aux électeurs et plus globalement au peuple malgache", a déclaré la présidente de la CENIT, Atallah Béatrice, lors de la publication du nouveau calendrier électoral.

"J'adresse une sollicitation particulière en cette période charnière de notre histoire, pour que chacun prenne sa responsabilité citoyenne de faire un choix éclairé, basé sur le projet de société des candidats et non plus sur la base d'affinité ou d'attrait physique du candidat, et de venir voter massivement pour exprimer le choix souverain", a-t-elle continué.

Elle a averti les parties prenantes que le maintien de ce nouveau calendrier constitue l'ultime recours pour la tenue des élections présidentielles et législatives cette année.

Après cette publication du calendrier électoral, le conseil des ministres de Madagascar devra approuver ce calendrier électoral de la CENIT.

En ce qui concerne le budget, la CENIT estime à plus de 60,2 millions dollars le budget total pour les différentes élections.

En novembre dernier, l'Union européenne (UE), la Norvège, la Suisse et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont déjà procédé à la signature des conventions de financement relatives au Projet d'appui au cycle électoral à Madagascar (PACEM), qui régulent les contributions de chacun des partenaires de Madagascar en termes d'élections pour l'année 2013.

La Communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC), la Commission de l'océan indien (COI) et certains pays dont les Comores ont donné leur accord pour appuyer la Grande Ile dans la tenue des élections.

Cette fois, 33 candidats s'aligneront à la course à la magistrature suprême dont 4 ministres de la transition actuelle qui devront remettre ses tabliers d'ici quelques temps.

Il s'agit de Hajo Andrianainarivelo (vice-Premier en charge du Développement et de l'Aménagement du territoire), de Pierrot Rajaonarivelo (ministre des affaires étrangères) et de Tabera Randriamanantsoa (fonction publique, du travail et lois sociales) et de Hery Rajaonarimampianina (finances et du budget).

Contrairement à la liste publiée par la Cour Electorale Spéciale (CES) malgache, les noms des trois personnalités contestées par la communauté internationale et par quelques candidats à la prochaine élection présidentielle ne figurent plus dans la liste officielle des candidats.

Il s'agit du président de la transition, Andry Rajoelina, de l'ancien président Didier Ratsiraka et de l'ex-première dame Lalao Ravalomanana, dont les candidatures, selon la communauté internationale, n'ont pas respecté les textes malgache en vigueur.

Prévu le 8 mai, puis le 24 juillet dernier, le premier tour de l'élection présidentielle avait été reporté pour cas de force majeure et une polémique avec l'ancienne liste des candidats.

Le 6 août, la CENIT avait indiqué que le nombre des électeurs recensés et inscrits sur la base de données électorale nationale s’élève à plus de 7,6 millions.

Madagascar traverse une crise politique de plus de 4 ans et demi. La tenue des élections s'avère la meilleure solution pour sortir le pays de l'impasse.