"Tout en prônant la diplomatie au service du développement, le ministère des affaires étrangères s'est attaché tout au long de l' année écoulée à faire comprendre à tous ceux qui ont bien voulu l' entendre qu'elle a besoin de la solidarité internationale pour la résolution de la crise politique qui affecte Madagascar depuis 2009", a-t-il déclaré.
Il a ainsi indiqué que plusieurs visites de travail dans un certain nombre de pays d'Afrique, d'Europe et d'Asie ont été effectuées dans le but de renforcer les relations d'amitié et de coopération mutuellement avantageuses qui ne fassent pas obstacle au développement spectaculaire des relations commerciales internationales régi par le principe intelligible "trade and not aid" (commerce et non assistance).
"Les élections présidentielle, législative et communale se tiendront dans quelques mois selon le calendrier établi grâce au soutien politique, technique, matériel, logistique et financier de la communauté de développement des Etats d'Afrique Australe (SADC), du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) ; de l'Union Européenne, de l'Union Africaine, des Nations Unies, de l' Organisation internationale de la Francophonie et de la commission de l'océan Indien", a-t-il martelé.
Il a par ailleurs évoqué l'application de la proposition de la Troïka de la SADC qui consiste à écarter les candidatures des deux protagonistes de la crise, en l'occurrence M. Andry Rajoelina et M. Marc Ravalomanana, ancien président malgache exilé en Afrique du sud depuis 2009.
"Les partisans de Rajoelina semblent opposer une fin de non recevoir à une telle proposition ignorant délibérément le point 43 du paragraphe IV de la feuille de route de sortie de crise malgache qui stipule qu'en cas de graves violations de cette Feuille de route, les partenaires examineront la possibilité de prendre des sanctions contre les auteurs de ces violation, qu'ils soient ou non signataires de ladite Feuille de route".
Ce discours de Pierrot Rajaonarivelo auprès de la communauté internationale est donné après celui du président de la transition malgache, Andry Rajoelina, prononcé mercredi dernier, qui affirme que "ce ne sont pas des pays étrangers qui vont commander notre façon de diriger le pays et désigner qui va le présider Madagascar. Notre souveraineté est importante", faisant référence à la proposition de la SADC d'écarter MM Rajoelina et Ravalomanana dans les prochaines élections présidentielles de mai 2013.