L’UA appelle au dialogue sur la gestion des eaux du fleuve Nil

Afriquinfos Editeur
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La présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, a suivi de près les derniers développements des relations entre l'Égypte et l'Éthiopie sur la question du fleuve Nil, a annoncé l'UA dans un communiqué.

"Il sera important d'avoir des discussions ouvertes qui montrent que nous pouvons arriver à une situation gagnant-gagnant dans un nouveau contexte. Non pas dans un contexte d'empires coloniaux, mais dans un contexte de panafricanisme et de renaissance africaine. Je pense que si nous discutons dans ce contexte nous devrions pouvoir trouver une solution", a déclaré M. Dlamini-Zuma.

"Le président de la Commission est fortement convaincu que tous les pays du bassin du Nil, y compris les membres de la commission tripartite comprenant l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan, peuvent coopérer ensemble, comme ils l'ont fait par le passé, pour résoudre la question et convenir de dispositions transfrontalières sur la gestion de l'eau", indique le communiqué.

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Selon le communiqué, Dlamini-Zuma rappelle les principes énoncés dans l'Acte constitutif de l'UA et d'autres instruments pertinents, qui engagent les Etats membres à respecter l'esprit de coopération, de dialogue et de bon voisinage, et de régler les différends par des moyens exclusivement pacifiques.

"Nous pensons qu'il est possible d'avoir des discussions et de parvenir à un accord qui ne nuira pas à n'importe quelle partie parce que les deux pays ont besoin de l'eau, les deux pays doivent utiliser le Nil", a-t-elle indiqué.

Fin mai, l'Éthiopie a commencé à détourner une partie des eaux du Nil bleu, l'un des deux affluents du Nil, en vue de la construction du barrage de la Renaissance. Ce geste a suscité l'inquiétude en Égypte au sujet de sa part des eaux du Nil, comme l'un des deux pays en aval de la rivière.

Lundi dernier, le Premier ministre égyptien Hicham Qandil a déclaré au Conseil de la Choura (chambre haute) que les eaux du Nil relevaient de la sécurité nationale égyptienne, soulignant que l'initiative éthiopienne est "un défi de taille" pour l'Égypte.