Cette rencontre dont les travaux se poursuivent jusqu'au 2 mars regroupe la dizaine de partis de la Coordination de l'opposition démocratique (COD) ayant boycotté les dernières élections municipales et législatives, les islamistes modérés de "Tawassoul" (qui avaient pris part aux scrutins), des personnalités indépendantes et des représentants de la société civile.
Le menu de ce Forum comprend des ateliers consacrés aux "grands défis" auxquels fait face le pays, notamment, les problèmes économiques, la bonne gouvernance, la question de l'esclavage et de l'éducation. La présidentielle et la mise sur pied d'un front uni de l'opposition sont également à l'ordre du jour de la rencontre que préside Ahmed Ould Daddah, président du Rassemblement de forces démocratiques. Dans un discours, il a souligné la nécessité de "garanties réelles" pour que l'Opposition puisse accepter de participer à la présidentielle.
"Nous pensons qu'il y a des exigences fondamentales incontournables : une supervision politique crédible garantissant la neutralité de l'Etat et des attributs de la puissance publique, des institutions électorales fiables, une préparation technique suffisante", a-t-il indiqué. "Notre détermination à travailler ensemble pour l'instauration d'un changement démocratique réel dans notre pays n'a d'égale que notre ouverture et notre disponibilité pour tout dialogue responsable et équilibré", a-t-il conclu.
Pour sa part, le président du parti islamiste modéré "Tawassoul", Jemil Mansour, a souligné l'importance pour l'opposition de trouver un consensus pour désigner un candidat unique à la présidentielle. De son côté, Mohamed Lemine Ould Biye, membre du bureau exécutif de l'Union des Forces de Progrès, a relevé que ce n'est pas encore le moment d’évoquer la question du candidat unique pour faire face au président Mohamed Ould Abdel Aziz. "Si cette question est mise en avant, on risque de tout fausser et cette rencontre n'aura aucun sens", a-t-il affirmé. Il a enfin déclaré que ce forum devra "formuler des propositions qui soient objet de consensus général" et qu' il faut des conditions qui "peuvent garantir un minimum de transparence et de crédibilité pour justifier ou motiver une participation de toutes les forces qui se définissent comme forces du changement à la prochaine présidentielle".
Par ailleurs, les participants à cette rencontre ont reçu un message de l'ancien président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi (2007-2008), dans lequel il a appelé "à sauvegarder l'unité nationale et à protéger (la Mauritanie) contre les dangers de la désunion".
Trois partis de l'opposition ayant participé aux dernières élections municipales et législatives, dont l'Alliance populaire progressiste de l'ancien président de l'assemblée nationale Messaoud Ould Boulkheir, ont boycotté cette rencontre.
