L’opposition égyptienne ne cherche pas à renverser Morsi (leader d’opposition)

Afriquinfos Editeur 12 Vues
3 Min de Lecture

La légitimité de la présidence de Mohamed Morsi est toujours valide, même s'il elle a été secouée par "son exercice non-démocratique du pouvoir", a confié M. Sabahy, qui s'était présenté contre M. Morsi à la présidentielle, dans un entretien exclusif avec Xinhua.

Le 22 novembre dernier, Mohamed Morsi avait émis un décret constitutionnel, annulé depuis, stipulant que se décisions étaient finales et ne pouvaient être remises en cause jusqu'à ce qu'une nouvelle constitution soit ratifiée et que soit organisée une nouvelle élection parlementaire.

Cette manœuvre, qui aurait permis à Mohamed Morsi de se protéger du regard de la justice, a suscité la controverse dans les diverses factions politiques du pays et donné lieu à des manifestations.

Le NSF, dirigé par l'ancien diplomate libéral Mohamed El Baradei, l'ancien secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa et Hamdine Sahaby, est une coalition de partis d'opposition qui a été fondée en réaction aux décrets de Mohamed Morsi. Le NSF appelle la population à manifester en masse contre le gouvernement le 25 janvier, pour marquer le deuxième anniversaire du "soulèvement" de 2011 qui avait renversé le régime précédent.

Bassam al-Zarqa, conseiller politique de Mohamed Morsi, a prévenu que "la dissidence constante des groupes d'opposition contre le gouvernement pourrait faire plonger le pays dans le chaos". "L'économie égyptienne ne peut pas supporter davantage d'instabilité. Nous espérons que toutes les forces politiques pensent à l'intérêt général au lieu de ne considérer que leurs intérêts partisans ou personnels", a ajouté M. al-Zarqa.

Mohamed Morsi avait exhorté l'opposition à participer à un dialogue national, perçu par Hamdine Sabahy comme un simple "meeting de relations publiques", car "il ne peut y avoir de dialogue entre deux partis qui ne respectent pas leurs opinions mutuelles". Hamdine Sabahy soutient également que les politiques des Frères musulmans (MB) de Mohamed Morsi vont à l'encontre des objectifs du "soulèvement" de janvier 2011, principalement la liberté et la justice sociale.

"L'idéologie politique, économique et sociale de des Frères musulmans s'articule autour de l'économie de marché, sans aucune garantie pour les pauvres", a-t-il déclaré. Samedi, le Conseil de la Choura (chambre haute du parlement bicaméral égyptien) a approuvé deux révisions de lois concernant les prochaines élections parlementaires et l'exercice du droit politique, qui doivent être soumis à la Cour suprême pour décider de leur constitutionnalité.

"Le FSN serait prêt à participer aux prochaines élections parlementaires sous condition de garanties politiques et législatives pour des élections livres et justes", a conclu Hamdine Sabahy.