L’intervention française a commencé en Centrafrique (ministre de la Défense)

Afriquinfos Editeur
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"(L'intervention française) a commencé dans la mesure où les forces françaises, qui étaient déjà présentes avec une mission uniquement limitée à la protection de cet aéroport et de nos ressortissants, aujourd'hui, dès cette nuit, ont développé des patrouilles dans Bangui", a-t-il indiqué sur Radio France Internationale (RFI).

 "Par ailleurs, une compagnie est arrivée de Libreville (Gabon) hier soir", a poursuivi le ministre français, avant d'annoncer l'arrivée d'un détachement d'hélicoptères de l'armée française dans la journée de vendredi.

M. Le Drian a souligné "la montée en puissance de la force multinationale africaine (Mission internationale de soutien à la République centrafricaine sous conduite africaine ou MISCA) qui se coordonne avec les forces françaises", une mobilisation parallèle au déclenchement de l'opération hexagonale baptisée "Sangaris".

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 "La France est là pour un moment court pour permettre le minimum sécuritaire, le minimum humanitaire et l'accompagnement du déploiement de la force africaine", a mis en avant le ministre de la Défense,

n'excluant pas la possibilité pour l'armée française d'accomplir cette mission en une durée de six mois.

La capitale de la RCA, Bangui, a connu un regain de violences ces deux derniers jours ayant entraîné au moins 130 morts, selon le dernier bilan disponible. L'ancienne colonie française est secouée par une crise politique et humanitaire profonde depuis le renversement, le 24 mars dernier, du président François Bozizé par le chef de la coalition rebelle Séléka, Michel Djotodia. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté jeudi soir à l'unanimité la résolution 2127 autorisant les forces françaises et africaines à intervenir en Centrafrique, ce qui a aussitôt donné lieu à une courte déclaration télévisée du président Hollande faisant part de sa décision d'"agir immédiatement".